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6 .La nécessité d une démarche prospective Un contexte évolutif Face à l irrépressible processus de recomposition des espaces et l évolution des marchés (mondialisation des échanges, élargissement de l Europe, développement des communications, accélération des processus de délocalisations ou de relocalisations), il est devenu indispensable d anticiper les événements et de définir collectivement des priorités d aménagement et de développement des territoires. Mais il ne saurait être question, à cause de cette diversité et de cette complexité, de laisser de côté les attentes d une société qui évolue constamment et dont les aspirations nécessitent des réponses adaptées : la prise en compte des besoins de la population, de manière égalitaire, doit devenir un objectif prioritaire. La recherche d un territoire pertinent Le territoire régional, à bien des égards, se révèle le plus pertinent pour un véritable espace de réflexion, de synergie et de cohérence. Tel est l un des points forts de la loi d orientation pour l aménagement et le développement durable du territoire (LOADDT). La région se trouve à mi-chemin entre des centres que le citoyen peut percevoir bien éloignés (Europe, Etat) et des lieux de décision et d action locale (départements, communes, pays, agglomérations). Cette position d interface la rend ainsi plus crédible et efficiente. A ce titre, toutes les lois de planification et d aménagement du territoire ont confié à la Région, une mission générale de planification, d aménagement et de développement. La loi de Mme Voynet, va plus loin encore, puisqu elle supprime le schéma national d aménagement et de développement du territoire. Un nouvel outil prospectif d organisation territoriale Prévu dans le cadre de la loi du 4 février 1995 et repris dans l article 5 de la loi d orientation du 25 juin 1999, le schéma régional d aménagement et de développement du territoire est un document de planification, qui a pour objectif de constituer un projet global et un cadre de référence, à moyen terme, pour les politiques publiques de la région. " Le schéma régional d aménagement et de développement du territoire fixe les orientations fondamentales, à moyen terme, du développement durable du territoire régional. Il comprend un document d analyse prospective et une charte régionale, assortie de documents cartographiques qui exprime le projet d aménagement et de développement durable du territoire régional. Le schéma régional d aménagement et de développement du territoire définit notamment les principaux objectifs relatifs à la localisation des grands équipements, des infrastructures et des services d intérêt général qui doivent concourir au sein de la région au maintien d une activité de service public dans les zones en difficulté, au développement harmonieux des territoires urbains, périurbains et ruraux, à la réhabilitation des territoires dégradés et à la protection et la mise en valeur de l environnement, des sites, des paysages et du patrimoine naturels et urbains en prenant en compte les dimensions interrégionale et transfrontalière." 6

7 En d autres termes, pour le Conseil régional et les collectivités locales associées, le schéma se compose de trois documents complémentaires, mais de nature différente: Un document d analyse prospective du territoire régional, à l horizon de 15 à 20 ans. Il est l expression qualitative des forces et faiblesses de la région en présence de tendances lourdes ou de faits porteurs d avenir. II prend en compte le contexte interrégional, régional et européen. Il nourrit les ambitions partagées de la Région, de l Etat et des autres acteurs pour accroître le développement, maîtriser l affectation de l espace,... Il permet de définir des actions immédiates pour répondre aux grands enjeux détectés et aux objectifs fixés. Il prépare la concertation entre l Etat et les collectivités territoriales sur les schémas de services collectifs et aussi sur le contrat de plan Etat-Région. Une Charte d aménagement et de développement durable du territoire régional. Document de planification stratégique à un horizon de 6 à 10 ans, cette charte précise les objectifs illustrant les ambitions affichées dans le document d analyse prospective, et énonce les moyens et les projets permettant de les atteindre. Il s agit d une programmation de l ensemble des acteurs du territoire régional, et non la seule ambition de la Région, institution, pour une durée correspondant à celle du contrat de plan et à celle de la mise en oeuvre des fonds structurels européens. Des documents cartographiques qui doivent traduire les orientations spatiales retenues dans la Charte. La Région au service de son territoire La Région, chef de file La Région, en raison de sa compétence en matière d aménagement du territoire a, de fait, un rayonnement sur tout le territoire bourguignon. A ce titre, l exposé des motif du projet de la loi d orientation disposait : le rôle de la Région, qui devrait être le point de rencontres entre une vision du territoire nourrie de la mobilisation des acteurs locaux et une vision d équilibre et d intégration organisant l intérêt national, s affirme en matière d aménagement du territoire. Il appartient donc au Conseil régional d élaborer un projet de territoire compatible avec les orientations des schémas de services collectifs réalisés par l Etat, prévus par la loi d orientation dans les secteurs de l enseignement supérieur et la recherche, de la culture, de l action sanitaire, de l information et de la communication, des transports de voyageurs et de marchandises, de l énergie et des espaces naturels et ruraux. La Région, lieu de débats et de négociations Une des clés de la réussite de l aménagement du territoire est la qualité et l intensité des relations entre les acteurs. Ainsi, dans une logique d optimisation de ces rapports, la Région a pour objectif de concentrer ses efforts dans la mise en cohérence de leurs différentes attentes. Le SRADT est donc un cadre pour débattre de perspectives éventuellement concurrentes, et orienter les projets avec une vision plus large grâce au renforcement des processus de concertation dans le but d ajuster les actions publiques et privées au service du territoire. 7

8 Ce nouvel instrument de planification, en facilitant la réalisation d opérations souvent complexes, sera ainsi un moyen de mieux faire circuler l information et de mobiliser les acteurs au service d une démarche cohérente d aménagement du territoire. Un projet pour le territoire Le SRADT doit être considéré comme un instrument de décentralisation et de clarification des compétences : il ne saurait se limiter à relayer des politiques sectorielles de l Etat. La Région, en étant ainsi un lieu de projets ascendants et originaux, jouera, dans ce cadre, un rôle majeur dans la transcription territorialisée de ses ambitions et dans leur approfondissement. Toutefois, les projets ne seront cohérents que dans des espaces où les hommes croient en l avenir de leur territoire et, d une certaine manière, se l approprient. C est pourquoi, le projet de développement durable du territoire bourguignon devra être clair et explicite si l on veut que des acteurs locaux variés s en emparent et s y réfèrent. Le contexte général La dimension européenne De nombreux et puissants facteurs économiques, politiques, ou autres, l incidence des politiques communautaires, les changements globaux des sociétés exercent des influences croissantes sur la localisation des activités, les flux de déplacements, l occupation des sols au sein de l Europe. Les Etats et les Régions devront donc organiser leurs propres territoires, au-delà des frontières nationales, pour cerner, appréhender, anticiper ces évolutions et les enjeux territoriaux. Cette dimension européenne de l aménagement du territoire a été validée à travers le schéma de développement de l espace communautaire, dont le premier projet officiel a été adopté par les ministres de l aménagement du territoire à Noordwijk le 10 Juin Ce schéma comporte 3 grands objectifs : un système urbain plus équilibré et polycentrique ; une nouvelle relation ville / campagne ; un accès équivalent aux infrastructures et aux connaissances ; une gestion prudente et le développement du patrimoine naturel et culturel. Le Schéma de développement de l espace communautaire a été adopté par les Ministres Européens de l aménagement du territoire à Potsdam les 10 et 11 mai Le contexte national La loi d orientation du 4 février 1995, a été révisée : la discussion du projet de loi de Mme Voynet a débuté le 19 janvier 1999 à l Assemblée nationale. Le projet a été voté en dernière lecture par l Assemblée le 16 juin 1999 et promulgué le 25 juin La nouvelle loi d orientation pour l aménagement et le développement durable du territoire comporte 4 orientations : mobiliser les territoires et réduire les inégalités entre eux ; consolider les systèmes urbains à vocation internationale ; jeter les bases du développement durable ; consolider la décentralisation. Le projet de SRADT tient compte de ces orientations. Il s efforce également d intégrer les contributions régionales aux schémas de services collectifs, qui sont les seuls documents publiés à ce jour. Les schémas de services collectifs devraient être adoptés par voie de décret, après promulgation de la loi d orientation, dans un délai qui ne peut 8

9 être fixé, alors que le contrat de plan Etat- Région, qui débutera le 1er janvier 2000 pour une période de 7 ans, contribue à la mise en oeuvre des orientations retenues par le schéma régional (article 5 de la loi). La demande sociale Les évolutions technologiques, le développement des échanges économiques et une généralisation du phénomène urbain ont profondément modifié, en cette fin de siècle, les modes de vie et les comportements. L augmentation globale de la consommation, résultant d un fort accroissement du pouvoir d achat depuis 1960, a particulièrement changé les habitudes des ménages. Parallèlement, l espace à l intérieur duquel se déroulent les activités quotidiennes s est considérablement agrandi avec un regroupement des emplois et de la population dans les centres urbains. En outre, depuis le milieu des années 70, le développement de l économie n est plus corrélé au développement de l emploi. La concurrence internationale s est accentuée et le chômage de masse est devenu une réalité. Les réponses politiques nationales ou européennes de niveau macro économique n ont pas permis de résoudre le problème des inégalités et fragilités sociales qui se sont accrues et territorialisées. Ainsi, le développement d une économie soucieuse du développement humain passe par des réponses plus locales, plus proches du terrain et des individus. Face à ces constats, apparaît, directement issue du terrain, une demande des citoyens pour être, à part entière, des acteurs d un développement qui partirait du local pour dessiner le global. A ce titre, la disponibilité et la qualité des services de proximité sont des exigences essentielles, comme l aspiration à la participation directe aux décisions. Cette attente des citoyens, vis-à-vis de l accroissement de la mobilité (professionnelle ou non), et du rééquilibrage entre les temps de formation, de travail et de loisirs, appelle des réponses territoriales autour de projets économiques, sociaux ou culturels. De même, la sensibilisation croissante de la population à l environnement, pris dans son sens le plus large, est un élément fondamental dans la définition des actions à mener : l approche s est élargie à l ensemble du cadre de vie, notamment en milieu urbain; elle se traduit par une demande nouvelle qui privilégie le lien social, la qualité de la vie et l esthétique. Le développement soutenable Le souhait de chacun d accéder à un niveau satisfaisant de développement social et économique, d épanouissement humain et culturel sur une terre aux ressources limitées nécessite tout à la fois de modifier les formes de production, de faire évoluer les pratiques de consommation mais aussi d adapter les actions. L enjeu nouveau, qui découle de cette demande, semble être une nécessité pour faire face aux défis de demain. De nouvelles relations sont en train de s instaurer du local au global, du court terme au long terme, du simple au complexe, pour intégrer ces notions dans les politiques publiques et le comportement des citoyens. Considérer que l environnement et les milieux ne sont pas des biens consommables ou des ressources à exploiter de la manière la plus rentable est, dans ce cadre, un enjeu majeur. Aujourd hui, il s avère important, pour l avenir de nos régions de ne plus considérer la 9

10 préservation de la qualité de la vie et de l environnement comme des obstacles, mais au contraire comme des leviers capables d insuffler un autre type de développement. La traduction de ces objectifs en développement durable exige une concertation et une participation des citoyens au sein d une gouvernance territoriale adaptée afin qu ils deviennent de véritables partenaires. De même, les politiques sectorielles ne sont plus les seules capables d atteindre ces objectifs : seule, l intégration systématique de ces enjeux, y compris leurs impacts globaux et différés, dans les actions individuelles et publiques, permettra d aboutir à des résultats satisfaisants. Un cadre commun La nécessit é de l a cohér ence Outil général de mise en perspective et de mise en cohérence des projets liés à l organisation, à l aménagement et à l équipement du territoire, le SRADT a pour ambition d être : un cadre d orientation territorial à long terme pour la Région elle-même dans ses propres politiques et dans ses interventions en tant que partenaire, dans les actions d équipement et d aménagement ; un document de référence pour les autres collectivités, organismes publics ou chambres consulaires qui, dans le cadre de leurs propres compétences, doivent participer au développement solidaire de l ensemble du territoire régional ; un cadre global de dialogue entre l Etat et la Région pour établir les continuités et cohérences nécessaires entre les orientations nationales et les choix régionaux. Il s agit donc, avant tout, d un document de caractère stratégique proposant, pour le développement de la Bourgogne, des perspectives d action pour les prochaines années. Il ne lui revient pas de déterminer les priorités de réalisation des grands équipements, ni de prévoir les modalités de financement. Il fera l objet d un suivi régulier par la Région et ses partenaires afin de réajuster les politiques publiques de développement. Une méthode d élaboration Pl us de act eur s de l amenagement du t er r it oir e consul t és, pl us de 70 r éunions t enues en 9 mois Ce projet de schéma, dont l élaboration a été décidée le 30 juin 1998 par le Conseil régional, est le résultat d une démarche méthodique et d un travail en concertation avec les collectivités et organismes les plus concernés par l aménagement du territoire, au premier rang desquels figurent les Conseils généraux, les chambres consulaires, le Parc naturel régional du Morvan (PNRM), les groupements de communes et les grandes villes. Cette méthode est conforme au décret du 30 mai 1997 mais va bien plus loin que ce texte, avec notamment l association de ces personnes publiques à la rédaction du rapport d étape et du projet de SRADT, alors que seule une concertation écrite concernant leurs projets est prévue par ce règlement. Une première phase de diagnostic et de prospective de la situation bourguignonne, conduite d août 1998 à février 1999, a permis d identifier, sur la base de ses handicaps, de ses atouts et de ses potentialités, les enjeux auxquels le territoire régional aura à faire face dans les quinze prochaines années. 10

11 Parallèlement, cinq groupes thématiques, organisés autour d élus régionaux, de conseillers économiques et sociaux et d experts, ont travaillé sur les thèmes suivants : Territoires, Dimensions interrégionales et internationales, Dynamiques économiques, Education - formation et Qualité de la vie. Leurs réflexions ont présidé à la définition, à partir des grands enjeux, des orientations stratégiques et des pistes d actions. La consultation, par écrit, de plus de 250 acteurs de l aménagement et du développement (Etat, Conseils généraux, grandes villes, PNRM, groupements de communes, établissements publics,...), a permis de recenser les grands projets d équipements d intérêt régional. Les élus de la Région sont allés à la rencontre des villes, des Conseils généraux, du PNRM, des structures de développement local en milieu rural, des chambres consulaires, des régions voisines, pour connaître leurs projets et leurs visions du territoire régional à l horizon développement pour la Bourgogne à l horizon 2015 et un premier ensemble d actions susceptibles de concrétiser dans les prochaines années ces orientations, ont fait l objet d un débat, le 16 mars 1999, lors de la séance plénière du Conseil régional. Fruit d une concertation étroite avec ces principaux acteurs du développement, ce projet traduit concrètement leurs aspirations, leurs priorités, leurs engagements pour faire pleinement entrer la Bourgogne dans le XXIe siècle. Ainsi, les conseils généraux de Côte d Or, de Saône-et-Loire et de l Yonne, les trois Compagnies consulaires régionales réunies dans la chambre économique de Bourgogne, les EPCI et les villes de Dijon, Chalon-sur- Saône et Auxerre ont été associées, au cours de différentes réunions, à la rédaction du rapport d étape et du projet de SRADT. Un premier document a été adressé en novembre 1998 à tous les maires de Bourgogne pour les informer de la démarche régionale. Trois réunions thématiques, animées par la Région, ont eu lieu en janvier 1999, sur les thèmes des nouvelles technologies de l information et de la communication, des pôles d échanges et de l intermodalité et des plates-formes d initiative locale. Les Assises des territoires bourguignons, le 25 Janvier 1999, ont permis de réunir plus de 550 personnes, représentant des organisations socioprofessionnelles et des collectivités locales, pour débattre de l avenir de la Bourgogne. Un rapport d étape, présentant les grandes lignes du diagnostic territorial, des orientations stratégiques d aménagement et de 11

12 Livre 1 La Bourgogne : quelle trajectoire vers 2015

13 Chapit r e I Diagnostic

14 1. Les tendances du développement régional Une légère amélioration de la situation démographique En mai 1999 les premiers chiffres du recensement général de la population de 1999 ne sont pas encore disponibles. Toutefois, des estimations de la population ont été réalisées par l INSEE en La population bourguignonne a continué de croître avec modération (+0,17 % an), mais à un rythme inférieur au rythme national (0,51 %). Cette croissance est plus forte que le rythme antérieur (+0,11 %), grâce à une amélioration du solde migratoire, positif dans trois départements sur quatre (Yonne, Nièvre et Côte d Or) ; par contre, le solde naturel continue de diminuer, ce qui reflète la poursuite de la baisse de la fécondité et le vieillissement de la population. Sur la période , la Bourgogne se place au 16ème rang des régions françaises derrière les régions voisines d Ile-de-France, Rhône-Alpes, Franche-Comté, mais devant l Auvergne et Champagne-Ardenne. Evolution démographique En % an Côted Or Nièvre Saône-et-Loire Yonne Bourgogne Popu ,5-0,4-0,3 +0,5 +0,1 lation ,5-0,3-0,3 +0,5 +0,1 Solde ,5-0,3 +0,1 0 +0,1 naturel ,4-0,4 0-0,6 +0,1 Solde ,1 0-0,3 +0,5 0 migrat ,2 +0,1-0,2 +0,6 +0,1 sources INSEE 14

15 L évolution démographique depuis 1990 confirme : La faiblesse relative du dynamisme bourguignon en dépit d une légère amélioration liée à un mieux sur le plan de l attractivité de la région. Le facteur de déstabilisation, mais aussi le potentiel de croissance que représente le fait pour la Bourgogne d être située entre des régions démographiquement plus dynamiques, en particulier la région Parisienne et Rhône-Alpes. Le vieillissement de la population régionale, lié à l importance des flux de départs en retraite pour les deux prochaines décennies. Avec les régions Auvergne, Limousin, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes, la Bourgogne fait partie des régions françaises où l impact du vieillissement de population est le plus fort. Le solde naturel a poursuivi sa diminution, de 1982 à 1990, l excédent des naissances sur les décès était en moyenne annuelle de personnes, il est tombé à 610 en 1990, la valeur de 1997 n est que de 100 personnes supplémentaires. Ce phénomène reflète la poursuite de la baisse de la fécondité et le vieillissement de la population. Ce vieillissement de la population aura dans les années à venir une conséquence importante : l accroissement des départs à la retraite. Près de postes de travail pourraient être libérés en Bourgogne entre 1998 et 2015 suite à des départs en retraite. Avec l hypothèse d un départ à 60 ans, ils croîtraient de à par an de 1998 à 2005, passeraient brusquement à en 2006 et se stabiliseraient autour de entre 2010 et Entre 2010 et 2020, la population bourguignonne commencera de diminuer... Les disparités infra-régionales persistent Le relatif dynamisme démographique du département de l Yonne, en particulier dans sa partie Nord (Sens, Joigny) avec une diffusion perceptible vers Auxerre et Avallon, se confirme grâce aux migrants venant de la Région Parisienne du fait du développement économique de la zone. L attractivité dijonnaise et le rôle moteur de Dijon limitent les flux migratoires horsrégion, notamment ceux des jeunes. La population de Saône-et-Loire continue de baisser, mais le rythme des départs s est sensiblement atténué, grâce notamment au dynamisme de l aire chalonnaise. La population de la Nièvre continue elle aussi de diminuer mais à un rythme légèrement inférieur au rythme précédent grâce à une amélioration du solde migratoire. La Bourgogne compte 18 zones d emploi sur les 348 françaises. Sur les 248 qui ont gagné des habitants entre 1990 et 1995, 7 sont bourguignonnes, mais seules Dijon et Sens sont dans les 100 premières. Par contre, on trouve 7 zones bourguignonnes dans les 50 dernières. Les croissances de population de Dijon, Sens, Joigny, Auxerre et Chalon poursuivent des mouvements amorcés depuis près de 30 ans. Beaune gagne encore des habitants, mais son rythme de croissance s est ralenti. Les zones d emploi d Avallon et Mâcon sont restées stationnaires. Dans les zones d emploi de Châtillon, Cosne, Decize, Autun et Louhans, le déclin démographique, enclenché depuis longtemps, se poursuit. Les zones de Montceau, Le Creusot et du Charollais continuent de perdre des habitants, mais à un rythme moins élevé. Leur déficit naturel s est aggravé, mais le flux des départs s est atténué. 15

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17 la population active est restée relativement stable En raison de la structure par âge, de la répartition par sexe, les évolutions de la population totale et celles de la population active ne vont pas toujours dans le même sens. Ainsi, en Bourgogne, entre 1991 et 1997, on trouve des zones d emploi qui ont gagné de la population mais perdu des actifs, comme à Chalon par exemple. A l inverse, il existe des zones d emploi qui ont perdu de la population mais gagné des actifs: Châtillon, Montbard, Nevers, Cosne, Decize, Montceau. Et enfin, certaines zones ont à la fois gagné des habitants et des actifs : Dijon, Beaune, et toutes les zones de l Yonne, et d autres ont perdu habitants et actifs : Autun, Charolais, Louhans. Au niveau régional, la croissance de la population active a été légèrement supérieure (0,25 % an) à celle de la population (+0,2 %), phénomène essentiellement dû au vieillissement de la population (+0,5 % an). L impression générale est, en dépit de ces disparités régionales, une stabilité relative de la population active. 17

18 Le développement économique : une période «grise» La Bourgogne dans la conjoncture nationale La Bourgogne, comme la France et les autres régions françaises, a connu depuis 1990 une phase de stagnation économique marquée par la crise de 1993 avec une reprise sensible en qui semble se confirmer pour La crise a peut-être été un peu plus accentuée en Bourgogne. Entre , les emplois bourguignons ont diminué de 0,33 % par an contre 0,21 % pour la France. Seules six régions ont connu une situation plus défavorable : Limousin, Poitou-Charentes et quatre régions limitrophes ou voisines : Auvergne, Ile-de-France, Champagne-Ardenne, Lorraine. La reprise en 1997 semble avoir été plus soutenue au niveau régional qu au niveau national. De 1989 à 1996, l emploi total a légèrement diminué, mais il a dépassé en 1997 son niveau de La Bourgogne qui représentait 2,72 % des emplois nationaux en 1989, en représentait 2,76 % en 1997, ce qui pourrait indiquer que la Bourgogne aurait retrouvé, au niveau national, son poids relatif antérieur. Au niveau du chômage, la situation bourguignonne est sensiblement plus favorable que la situation nationale, notamment dans l Yonne, Dijon et Chalon. De sérieuses difficultés persistent dans les zones de Nevers, Cosne, Autun, Le Creusot-Montceau. Pendant cet t e pér iode l e PIB Régional a connu une diminut ion de son poids r el at if En 1988 : Le PIB régional représentait 2,6 % du PIB national, la Bourgogne se situant au 15ème rang des régions françaises. Avec un PIB/habitant de F, elle se classait au 10ème rang. En 1992 : Le PIB représentait 2,4 % du PIB national, la Bourgogne se situant toujours au 15ème rang des régions françaises. Avec un PIB/habitant de F, elle se classait au 11ème rang, rattrapée puis dépassée par la Basse-Normandie. En 1994 : Le PIB régional représentait 2,4 % du PIB national, la Bourgogne se situait toujours au 15ème rang des régions françaises. Avec un PIB/habitant de F, elle se classait au 12ème rang, rattrapée puis dépassée par les Pays de Loire et au 106ème rang sur 196 régions européennes. De 1988 à 1994, le poids relatif de la Bourgogne dans l ensemble national s est donc amoindri même si son PIB/habitant la place dans une bonne moyenne avec cependant, là aussi, un effritement de sa position. La croissance du PIB/habitant bourguignon a été de 21,5 % entre 1988 et 1994, mieux que Champagne-Ardenne (+20,1 %), mais inférieure à la Franche-Comté (+22,5 %), l Auvergne (+23 %) et l Ile-de-France (+27,7 %). En fait, dans le domaine du développement économique, l accentuation des effets du positionnement de la Bourgogne entre deux régions dynamiques l Ile-de-France et Rhône-Alpes est perceptible. Ce peut être un atout, un handicap ou les deux à la fois... Le Chômage connaît une situation légèrement moins défavorable qu au niveau national La courbe du chômage au niveau régional suit les tendances nationales, le taux de chômage de la Bourgogne restant toutefois inférieur au taux national : 11,7 % pour EMPLOIS TOTAUX COTE D OR NIEVRE SAONE & LOIRE YONNE BOURGOGNE FRANCE (milliers) sources INSEE/TAD 18

19 12,5 % (France) en La région se situait alors au 9ème rang national, après ses voisins de Rhône-Alpes, Ile-de-France, Franche-Comté et Auvergne. Cependant, l effet de la reprise s est fait sentir, fin avril 1998 le taux de chômage s établissant à 11 % (11,9 % pour la France), encore largement supérieur au taux de 8,2 % de l année Pour la Bourgogne, comme pour les autres régions françaises, la période a été une période noire pour l emploi. Une économie régionale à deux vitesses Le cycle - stagnation en début de période, crise en 1993 reprise en , phase de récession en 1996, et reprise en a été à peu près identique aux niveaux national, régional et départemental. Cependant, les amplitudes ont été différentes : en schématisant, la période a confirmé, voire amplifié, l aspect dual de l économie régionale avec des zones en croissance et des zones en stagnation ou en crise. Les zones en croissance Il s agit des zones dans lesquelles l emploi est resté relativement stable et où la reprise a été nette : - L ensemble du département de l Yonne où l évolution de l emploi total a toujours été meilleure que les évolutions nationale, régionale et des trois autres départements bourguignons. Les quatre zones d emploi sont concernées, notamment Auxerre et Joigny. - Dans le département de la Côte d Or, deux zones stables ou en croissance : Dijon et Montbard (en 1997). - Dans le département de Saône-et-Loire, la situation est très contrastée avec des zones stabilisées ou en légère reprise (Autun, Chalon, Le Creusot et Louhans) et des zones en stagnation (Mâcon) ou en crise (Digoin, Montceau). Les zones en stagnation ou en crise Il s agit des zones dans lesquelles l emploi a baissé fortement sans que la reprise soit vraiment sensible. - Le département de la Nièvre se caractérise par une situation de stagnation avec une situation très difficile pour le bassin de Decize. - Dans le département de Saône-et-Loire, les zones de Digoin et Montceau, et à un niveau moindre Mâcon, ont tiré l ensemble du département vers la baisse. - En Côte d Or, la situation de Beaune et Châtillon est stagnante, les emplois salariés totaux de Beaune en 1996 ne représentaient que 93 % des emplois salariés totaux de 1990 (il est vrai que ces chiffres concernent l ensemble de l arrondissement de Beaune et non la seule commune de Beaune qui connaît une situation plus favorable). Restructuration industrielle, croissance des services, diversification La Bourgogne est de moins en moins agricole et industrielle... mais pas encore tertiaire. La région reste cependant plus agricole et industrielle que la moyenne française, le phénomène de tertiarisation affectant plus la France que la Bourgogne ; cependant, c est le développement du secteur tertiaire qui a limité la chute de l emploi régional depuis 1990 et alimente la reprise en Les principaux secteurs qui ont vu leurs emplois diminuer sont : chimie/caoutchouc/ plastiques, métallurgie et transformation des métaux, construction, commerce de gros, et dans une moindre mesure le commerce de détail. L augmentation concerne essentiellement les emplois publics ou parapublics (éducation, santé, action sociale, administration publique), les services opérationnels (intérim), les transports et les industries des équipements électriques et électroniques. 19

20 Il faut souligner : - La bonne tenue régionale d industries porteuses, à forte valeur technologique comme les constructions électriques et électroniques. - La croissance du secteur des transports (logistique). - Le développement de la recherche-développement. Les mouvements de désindustrialisation et de tertiarisation n ont pas eu suffisamment d amplitude pour modifier la structure de l économie régionale qui reste caractérisée par une solide base agricole, une assise industrielle encore forte, un tertiaire qui se développe. Cette diversification des produits économiques est un facteur d amortissement des fluctuations cycliques. Le potentiel agricole La Bourgogne figurait, en 1995, au 4ème Le mouvement de céréalisation (colza, blé, maïs, grain) d une partie du territoire bourguignon (Yonne, Nord et Est de la Côte d Or) s est poursuivi. Les exploitations régionales sont très dépendantes de la PAC, pour les exploitations en grandes cultures de la région, les subventions directes étant supérieures au résultat courant. La production végétale n a pas engendré un important secteur aval, à l exception de la meunerie. En 1996, le vignoble bourguignon ne représentait qu un faible poids en volume de la production nationale (3 % de la surface des vignes, 7 % de la production nationale AOC), mais cette part est nettement plus forte pour la valeur des exportations des vins de Bourgogne (20 % de la valeur des exploitations nationales de vin AOC). Le vignoble représente, en 1996, 32 % des livraisons totales de l agriculture régionale et 49 % de ses exportations. Entre 1980 et 1996, la production de vins, notamment les vins blancs, a augmenté de 79 %, en particulier du fait de l extension des surfaces dans l Yonne et la Saône-et-Loire. Comme Evolution emplois (1989 = 100) Côte d Or Nièvre Saône-et-Loire Yonne Bourgogne France (1996) AGRICULTURE 81,3 80,5 72,5 86,6 78,9 77,4 INDUSTRIE 88,1 91,6 86,9 93,2 88,6 86,9 CONSTRUCTION 84,6 81,4 86,4 92,4 86,4 85,0 TERTIAIRE 112,3 107,7 109,3 113,7 111,0 99,8 TOTAL 103,4 98,5 97,9 104,5 101,1 99,8 sources INSEE BB : Forte diminution B : Diminution = : Stabilité A : Augmentation AA : Forte augmentation sources INSEE/TAD rang Evolution des l emploi régions par françaises branches d activités avec 11 % du cheptel BB allaitant national. (7)B Depuis 1988, on assiste à une densification du cheptel à Habillement, cuir. Edition, imprimerie, l intérieur Pharmacie, parfumerie, entretien. La Ind. production automobile. de viande ques. du bassin reproduction. allaitant : Nièvre et Saône-et-Loire. Ind. des équipements Ind. bois & papier. a du foyer. continué de diminuer Commerce régulièrement, & réparation les automobile. années 1980, tance. se de 85 Ind. 000 des équipements tonnes dans mécaniques. Commerce détail situant aujourd hui autour de tonnes. Ind. des produits réparation (4). Cette minéraux. diminution Activités s est faite financières. au profit de Industrie textile. Activités immobi-lières. l augmentation du maigre. La crise de l ESB Chimie, caoutchouc, ( plastiques vache (9). folle ) Postes et la et perspective Télécom.= de la réforme Métallurgie de & la PAC provoque de nombreuses métaux incertitudes (8). sur Constructions le devenir nava- de l activité transformation des I.A.A. cité. allaitante Product. combus- et de la filière les, aéro. viande et ferroviai- bovine. nels (10). tibles et carburants. Construction (5). Commerce de gros res. Industrie des composants électriques et électroni-ques.a Ind. des équipements électriques et électroni- Transports (6). Conseils et assis- Hôtels-restaurants. Administration publique (2).AA Agriculture, sylviculture, pêche. Eau, gaz, électri- Services opération- Recherche et développement. Activités récréatives, il s agit d unités de production de petite taille employant culturelles beaucoup et sportives. de main d oeuvre, Services personnels et une légère augmentation des emplois agricoles a même Education été (3). observée dans l Yonne domestiques. ces dernières Santé, années. action sociale (1). Vins, céréales Activités associatives et oléo-protéagineux, bovins viande représentent, et extra-territoriales. en 1996, 77 % de la valeur agricole régionale totale les 23 % restants correspondent à 17 % d autres produits animaux (poulets de Bresse, fromages, etc...) et 6 % d autres produits végétaux (cassis, cerises, cornichons, etc...). Il ne faut pas négliger ces autres productions alors qu elles jouent souvent un rôle important au niveau des économies locales. 20

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22 Une région industrielle La Bourgogne est une région relativement plus industrielle que les autres régions françaises avec, en 1995, 35,7 % des travailleurs bourguignons travaillant dans l industrie contre une moyenne nationale de 28,5 %. Elle se place ainsi en 5ème position après la Franche-Comté, la Picardie, Champagne- Ardenne et l Auvergne. L industrie bourguignonne représente 3,2 % de l emploi industriel national, soit le 14ème rang national. Son poids est important pour le matériel électrique, la métallurgie, le caoutchouc et les matières plastiques, le travail du bois, le travail des métaux, les machines et équipements. Par contre, il est relativement faible dans l automobile, l habillement, les industries agro-alimentaires, le papier-carton, la mécanique de précision, le matériel de transport. Deux branches industrielles situées soit en amont (matériel de transport), soit en aval (IAA) de deux secteurs forts de l économie bourguignonne (logistique et agriculture) ont un poids modéré dans l économie régionale. Les difficultés industrielles de la Bourgogne entre 1990 et 1996 s expliquent par le fait que la récession a frappé plusieurs des secteurs où elle occupe une position forte : la métallurgie et le travail des métaux, le caoutchouc et les matières plastiques, les machines et les équipements. Certains secteurs industriels se sont sensiblement renforcés, notamment la branche des équipements électriques et électroniques. Entre 1989 et 1997, les emplois industriels totaux ont diminué de 7 % dans l Yonne, 8 % dans la Nièvre, 12 % en Côte d Or et 13 % en Saône-et-Loire. Avec 39 % des emplois industriels régionaux, la Saône-et- Loire est le premier département industriel bourguignon contre 27 % en Côte d Or, 21 % dans l Yonne et 13 % dans la Nièvre. La création d entreprises industrielles en Bourgogne a fortement diminué entre 1990 et 1993, même si elle a repris de 93 à 95 pour diminuer à nouveau en Comme le remarque l INSEE (Bilan économique 1997), la diminution des créations d entreprises en 1997 en Bourgogne (-6,3 %) et en France (-2 %) n est pas en phase avec la reprise économique constatée cette année. La Bourgogne continue a être assez attractive pour les investissements étrangers. En 1993, la Bourgogne comportait 18,3 % d établissements industriels à participation étrangère, soit le 11ème rang français, mais elle se plaçait au 6ème rang quant à la proportion des participations étrangères dans les effectifs des établissements industriels, derrière l Alsace, le Centre, la Haute-Normandie, Champagne-Ardenne, la Lorraine mais devant l Ile-de-France, Rhône-Alpes, la Franche-Comté, l Auvergne. Cependant, si on prend comme critère les emplois annoncés par les investisseurs étrangers, la Bourgogne ne se situait qu au 16ème rang en 1996 et remontait au 13ème en La Bourgogne ne paraît pas tirer tous les avantages, en termes d attractivité extérieure, qu elle pourrait escompter du fait de sa position géographique et de ses communications. La Stagnation des commerces et la croissance des services En 1989, le secteur tertiaire représentait 60 % des emplois, puis 64,7 % en Dans la même période la France passait respectivement de 64,9 % à 70,1 %. Le département le plus tertiaire est la Côte d Or (70,6 %) devant la Nièvre (64,2 %), l Yonne (62,6 %), la Saône-et-Loire (60,3 %). Comme toutes les régions françaises, le poids du tertiaire est dominant dans l économie bourguignonne ce qui engage à relativiser le caractère industriel de la région. Cependant, il apparaît que : - le poids du tertiaire est relativement moins important qu au niveau national. - le département de la Côte d Or par contre, 22

23 est plus tertiaire que le niveau national. C est ce secteur essentiellement, qui a freiné la chute des effectifs entre 1989 et 1997 et qui, de facto, a été le principal moteur de la reprise des emplois. En 1997, la région et les quatre départements ont dépassé leur niveau d emplois tertiaires de 1989 alors qu au niveau national le rattrapage n était pas encore accompli. Cette croissance du tertiaire repose : - En premier lieu sur l augmentation des effectifs dans les services opérationnels (intérim), la recherche développement, les activités récréatives, culturelles et sportives, les services personnels et domestiques, l éducation, la santé et l action sociale. - En second lieu sur les transports, les établissements de conseil et d assistance, les hôtels-restaurants et l administration publique. Par contre, on observe une baisse des effectifs dans le secteur commercial, commerce de gros, commerce et réparation automobile, commerce de détail, activités financières, activités immobilières, postes et télécommunications. Le commerce représentait en Bourgogne, en 1995, 19,8 % des emplois salariés (10ème rang régional en France). Le commerce de détail représentait 2,6 % de l emploi national (15ème place). Avec m 2 en grande distribution en 1996, la Bourgogne apparaît largement équipée. Le nombre total de points de vente est en baisse, notamment celui du commerce de détail en zone rurale. Le commerce de gros représentait 2,6 % de l emploi national (13ème place), ses effectifs ayant diminué entre 1989 et 1997, affaiblissant l impact de la fonction logistique. C est l emploi public qui a tiré la reprise (seules les statistiques sur l emploi dans les services de l Etat sont disponibles). Il y a en Bourgogne 4,8 agents de l Etat pour 100 habitants (1995), soit la moyenne nationale, la Région se situant ainsi en 11ème position. Elle comprend 13,1 emplois d agents de l Etat pour 100 emplois (13,5 en France), se situant en 13ème position. La forte croissance observée en n a donc pas gonflé un secteur pléthorique mais a eu plutôt un effet de rattrapage. Dans les services privés, il faut souligner la bonne tenue des services opérationnels liés à l intérim. La Bourgogne ne représente qu 1,9 % des salariés des services aux entreprises au niveau national (15ème place). Pour les services non marchands, les chiffres respectifs sont 2,4 % et 15ème place. Avec entreprises de conseil et d assistance en 1994, la région se situait au 15ème rang des régions françaises ainsi que pour sa participation à la valeur ajoutée de la branche au niveau national. Dans le domaine touristique, de 1987 à 1997, la fréquentation hôtelière a progressé de 6,7 % en nombre d arrivées, atteignant les 4 millions de nuitées en Ce gain net résulte d une forte augmentation des séjours au cours des cinq premières années avec un pic de 4,3 millions de nuitées en 1992 marqué d un léger reflux depuis. Au cours de ces dix années, la progression de la fréquentation hôtelière étrangère, en termes de nuitées, est apparemment plus forte (+18 %) que la fréquentation française (+10,4 %). Selon l enquête SOFRES/Direction du Tourisme, la Bourgogne est passée de la 11ème à la 8ème place en termes de séjours d étrangers (hébergements tous confondus) sur la période dans le classement des régions françaises. Cette performance est d autant plus remarquable que le contexte national s est caractérisé par un recul de la fréquentation étrangère au cours de la période considérée. La capacité et la qualité d accueil marchand sont en progression. A l exception du camping, tous les hébergements ont connu une extension de leur capacité d accueil entre 1987 et L accroissement quantitatif 23

24 Progression de la fréquentation totale et acquisition de parts de marché / / /87 HOTELS Arrivées ,7 % -6,5 % +14,2 % Nuitées ,4 % -8,0 % +16,7 % CAMPINGS Arrivées ,8 % -47,6 % -2,3 % Nuitées ,5 % -34,3 % +7,4 % sources Comité Régional du Tourisme de l offre d hébergement s est accompagné d une amélioration significative du confort des équipements. Des services en croissance : transports et recherchedéveloppement Les Transports de marchandises De 1990 à 1996, les flux de marchandises ont augmenté de près de 15 % en Bourgogne. Cet accroissement global résulte d une baisse des flux d environ 18 % de 1990 à 1995 et une augmentation très importante de près de 40 % depuis La part des flux intérieurs a légèrement diminué, mais elle représente toujours plus de 50 % de l ensemble des flux, l augmentation des flux intérieurs restant sensiblement inférieure (10 %) à celle des flux totaux. La part des flux interrégionaux dans les flux totaux a légèrement augmenté, passant de 40 % en 1990 à 43 % en La part des flux interrégionaux dans l ensemble des flux externes à la région est passée, pour la même période, de 86 % à 88 %. Les flux internationaux ont donc représenté 14 % des flux externes totaux et 5 % des flux totaux en Le développement des transports a donc été très soutenu en Bourgogne, mais son internationalisation n a pas augmenté. En 1990, la route assurait près de 90 % du transport total des marchandises contre 8 % pour le fer et 2 % pour la voie d eau. En 1996 les proportions étaient les suivantes : 91 %, 7 % et 2 %. Au niveau interrégional, en 1990 les chiffres étaient de 83 % pour la route, 14 % pour le fer et 3 % pour la voie d eau, en 1996 respectivement 85 %, 12 % et 3 %. Au niveau international, en 1990 la route représentait 47 %, le fer 49 %, la voie d eau 4 %, en 1996 : 52 %, 47 % et 1 %. La prépondérance de la route est évidente et bien connue. Il faut noter cependant la part importante du rail dans le transport international. Ces évolutions soulignent le potentiel de développement logistique de la Bourgogne, potentiel renforcé par la politique régionale du Port Terrestre de l Europe. La création d APROPORT répond à la mise en oeuvre d une telle politique. La création du technoport Pagny-Val-de-Saône, et le projet de plate-forme logistique de Perrigny vont dans le sens de l affirmation de la vocation logistique régionale.la recherche L analyse de l évolution du secteur de la recherche régionale fait apparaître : - Le poids relatif de la recherche en Bourgogne ne semble pas avoir connu d évolution significative au cours de ces dix dernières années sur le plan quantitatif. Cependant, la Région a consenti des efforts particulièrement importants dans ce domaine et les effectifs salariés ont crû de 5,2 %/an. Transports : accroissement des flux et des effectifs Transports emplois salariés g V.A* g % an BOURGOGNE ,0 * Valeur absolue. sources SITRAM 24

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27 De nombreuses équipes ont su développer, ces dix dernières années, des spécialités reconnues à l échelle nationale. - Pour augmenter son impact et son efficacité, la Bourgogne a développé les réseaux interrégionaux de recherche (Grand Est, St Etienne, région Parisienne). - Certains pôles de recherche comme le laser, par exemple, n ont pas engendré la création espérée de nombreuses entreprises de ce secteur en Bourgogne. Ces pôles travaillent davantage avec des entreprises implantées dans d autres régions.d une manière générale, la dernière décennie, notamment depuis 1994, a été marquée par une forte volonté régionale pour développer la recherche, il est clair que cet effort doit être poursuivi pour obtenir des résultats effectifs, la fertilisation croisée recherchedéveloppement demande des moyens... et du temps. - La difficile valorisation économique des efforts de recherche semble toujours d actualité, malgré le développement des structures de diffusion technologique, la fertilisation croisée au-delà des logiques sectorielles s avère insuffisante. - Le dispositif régional des transferts de technologie s est développé au cours de ces dix dernières années. Le dével oppement de l a r echer che Recherche-développement Emplois salariés g V.A.* g % an BOURGOGNE ,2 Source : INSEE/Rectorat Pr incipaux pôl es de r echer che en Bour gogne - Pr incipal es pr oduct ions POLES DE Potentiel humain 1998 Production RECHERCHE Chercheurs Autres Thèses Brevets Publications Contrat CA élu Contrat* Environnement-agronomie Biologie santé 250 NR Sciences de la matière & ingénieur NR NR Sciences du goût et alimentation Sciences humaines et sociales 280 NR * En KF. Source : INSEE/Rectorat 27

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29 L économie bourguignonne a suivi, cependant à un niveau plus bas, les fluctuations de l économie nationale, mais la reprise semble y avoir été un peu plus nette. La diversité de l économie régionale lui a permis d amortir et de digérer les conséquences trop négatives de la crise, le chômage en Bourgogne étant légèrement plus faible qu au niveau national. Modération, situation moyenne sont les termes qui caractérisent l évolution de l économie régionale depuis L activité agricole s est maintenue, voire a progressé dans certains secteurs. La désindustrialisation s est poursuivie dans certains bassins d emploi. L accroissement du tertiaire -moteur plus ou moins économiquement sain de la reprise- n a pas suffi à pallier les insuffisances structurelles de ce domaine d activité, notamment dans les services dits moteurs, ou supérieurs, ou stratégiques... Les disparités régionales en matière de développement économique se sont accentuées avec des situations plutôt favorables dans les bassins d emploi de l Yonne, l aire dijonnaise, la zone de Beaune, l aire chalonnaise, la zone de Montbard. Les zones de Mâcon, Cosne, Louhans ont plutôt connu une stagnation de leur conjoncture, celles du Creusot, d Autun, Nevers semblent avoir stabilisé les effets de leur crise industrielle structurelle. Les zones de Châtillon, Decize, Digoin, Montceau connaissent toujours une situation critique. L agriculture bourguignonne a poursuivi son développement, restant un pilier de l économie régionale : le maintien de son dynamisme est essentiel pour de nombreuses zones de la région. Certes, depuis 1988, la population agricole a diminué, le nombre des exploitations a chuté, la SAU plafonne ; cependant, le volume des livraisons végétales et animales a augmenté, le courant d exportations s est maintenu, la viticulture a même créé des emplois salariés. Toutefois, la réforme de la PAC, l évolution du marché de la viande, le prix et la raréfaction des terres vont constituer des contraintes fortes dans les années à venir : elles vont amener l économie régionale à de profondes réorientations. Globalement, l industrie bourguignonne ne s est pas effondrée, mais elle a poursuivi sa reconversion partielle en voyant ses effectifs globaux baisser et son poids relatif diminuer. Son évolution a été très différente selon les branches, donc différemment ressentie selon les bassins d emploi. Les industries anciennes comme la métallurgie et le textile ont continué leur chute, pénalisant les bassins industriels de la CUCM et dans une moindre mesure du Val-de-Loire. De nouvelles logiques d implantations sont apparues. Elle tirent profit de la situation géographique de la Bourgogne (80 % du PIB européen dans un rayon de 500 km autour de Dijon). La Bourgogne est alors choisie pour ses qualités d accessibilité tant par les fournisseurs et clients français qu étrangers. Les implantations récentes dans les domaines électrique, électronique, agro-alimentaire ou alimentaire par exemple, vont dans ce sens. Ce sont des zones bien situées sur les grands axes, bien desservies, qui sont favorisées en particulier celles situées sur l axe Dijon-Chalon-Mâcon et, à un niveau moindre, celles situées sur l axe A6 (Dijon-Paris). Dans le Nord de l Yonne, la logique d implantation correspond plus au fonctionnement du système économique de la région parisienne. La croissance des services privés et publics a renforcé le poids des activités tertiaires dans l économie bourguignonne, sans cependant combler le décalage structurel qui subsiste entre la région et la France. La faiblesse, relative, du tertiaire concerne surtout les départements de Saône-et-Loire et Nièvre et elle tient autant à la sur-représentation du secteur industriel qu à une défaillance grave des activités commerciales et de services. Le secteur commercial a poursuivi son processus de restructuration et a perdu des emplois à l exception du secteur des hôtels-restaurants en raison de la bonne tenue de l activité touristique. Ce sont les services publics qui ont tiré la reprise mais on ne peut dire cependant que la Bourgogne soit sur-administrée... En ce qui concerne les services privés, notamment ceux vendus aux entreprises, la Bourgogne est dans une petite moyenne, mais ils se sont développés depuis 1990, en particulier les cabinets de conseil et d assistance, les sociétés d intérim ; cependant, il semble bien que la région ait encore un retard sensible dans le domaine des services moteurs. Le secteur des transports, pilier du développement logistique, a connu une légère croissance qui ne paraît pas à la hauteur des ambitions logistiques de la Région. 29

30 La situation environnementale Quelques repères Région profondément rurale bien que 56 % de sa population vive en zone urbaine, la Bourgogne conserve une image positive en termes de qualité de la vie, des paysages et de l environnement en général. Toutefois, bien que la situation dans ce domaine reste globalement satisfaisante, l évolution des modes de vie, des comportements, des modes de productions agricoles, forestières, et des consommations d énergie, des transports, des territoires, etc... induit des changements sensibles. Les paysages bourguignons qui contribuent largement à l image de la région, sont cependant moins marqués par des bouleversements brutaux que par des évolutions progressives conduisant à une simplification et une banalisation des éléments qui les caractérisent. Par exemple, de 1980 à 1997, la surface agricole utilisée a diminué en Bourgogne de 4 % tandis que les surfaces forestières restaient stables. A l inverse, les friches ont vu leurs étendues augmenter de 30 % de même que les surfaces artificialisées (+ 50 %). Dans ce contexte global, les paysages de cultures se simplifient, l urbanisation s étend très au delà des limites des villes, les surfaces forestières progressent, les paysages d élevage se transforment. L intensification des modes de production agricole fait peser, dans certains secteurs de la région, de lourdes menaces sur la préservation des ressources naturelles. Ainsi, la ressource en eau de la nappe alluviale de la Saône, de la Tille, tant du point de vue de sa quantité que de sa qualité est gravement menacée alors qu elle est particulièrement stratégique pour l aire urbaine Dijon - Chalon - Mâcon. D autres pollutions diffuses ou localisées par les métaux lourds, les hydrocarbures, le phosphore (surtout importantes à l aval des villes), la matière organique (eaux usées urbaines par exemple) d origine automobile, etc. existent en Bourgogne et peuvent avoir des conséquences néfastes pour la santé mais également pour les ressources naturelles. Le patrimoine naturel régional qui présente 43 % des mammifères présents en France, 63 % des oiseaux nicheurs et 38 % des végétaux supérieurs est menacé, par endroits, par les activités humaines. Les 541 zones naturelles d intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) recensées en Bourgogne traduisent la diversité de ce patrimoine naturel : elles couvrent 4,7 % du territoire régional. Leur préservation répond à une nécessité de conservation de la diversité biologique et de maintien des paysages caractéristiques de l identité des territoires bourguignons. Enfin, l évolution des modes de vie et des comportements des bourguignons n est pas sans conséquence sur l urbanisation qui gagne sur des espaces naturels ou agricoles, sur la transformation des villes, la production des déchets, l importance des décharges sauvages (plus de 1000 recensées en 1997), la pollution atmosphérique liée à l accroissement du trafic automobile à 13 millions de tonnes de déchets sont aussi produites chaque année en Bourgogne. Plus de 25 % de la population est desservie par une eau potable dont la teneur en nitrates est supérieure à 25mg/l. Les tendances de l evolution 30

31 Il y a unanimité pour reconnaître la qualité remarquable du patrimoine naturel de la Bourgogne, même s il ne présente pas de sites prestigieux comme ceux que l on trouve dans les zones de montagnes ou du littoral. L aspect paysage est essentiel. Ce milieu naturel subit toujours la double menace identifiée en 1990, mais la situation s est incontestablement améliorée : - diminution des cas de dégradation des sites et des paysages naturels par l activité humaine. - recul de la pollution des milieux naturels, mais persistance de problèmes pour la ressource en eau. Au delà des situations évoquées ci-dessus, il faut, encore une fois, souligner la richesse patrimoniale de la Bourgogne et l attrait qu exercent ses espaces pour les touristes notamment. Toutefois, deux grands problèmes pèsent aujourd hui sur l environnement régional : - la dégradation régulière de la qualité et de la diversité des milieux naturels (défrichements, remembrements abusifs, carrières, enrésinement...) ; - un accroissement des pollutions entraînant la dégradation de la qualité des eaux de surface et des eaux souterraines, et l insuffisance du traitement des déchets (valorisation notamment). Dans le même temps, la prise de conscience de ces problèmes par l opinion publique et les décideurs a évolué. La perception d aujourd hui s est déplacée de la notion de protection à celle d une gestion, d une considération particulière des phénomènes à une approche globale des problèmes. La prise en compte de l environnement devient ainsi progressivement l une des conditions qui permet d imaginer les modalités d un développement susceptible de répondre aux besoins d aujourd hui sans compromettre les possibilités de répondre à ceux de demain. 31

32 La Bourgogne dans son environnement territorial L évolution de la situation de «dépression» entre deux régions capitales En 1990, la situation intersticielle de la Bourgogne entre deux régions capitales, l Ile-de-France et Rhône-Alpes, est nette. Lors de la période , il faut constater : un déséquilibre démographique qui s accentue : - 9,14 % de la population de l ensemble composé des trois régions en 1990, - 8,93 % en un déséquilibre économique qui s accentue : de 6,06 % à 5,85 % du PIB : - 6,06 % de la population de l ensemble composé des trois régions en 1990, - 5,85 % en le bénéfice d un redéploiement des emplois franciliens : de 7,84 % à 7,70 % : - 5,94 % des emplois de l ensemble composé des trois régions en 1990, - 6,03 % en la reconnaissance et une formalisation de l entité bassin parisien : - livre blanc du Bassin Parisien (1992) et charte d aménagement, - contrat de Plan inter-régional : accords de coopération dans plusieurs domaines, notamment en matière d enseignement supérieur et de recherche,... Régions Population Emploi PIB PIB/hab Bourgogne Ile-de-France Rhône-Alpes Source : INSEE Evolution Situation comparative de la Bourgogne par rapport à l Ile-de-France et Rhône-Alpes Régions Population Emploi PIB PIB/hab Bourgogne 0,87 % -0,79 % 10,23 % 9,40 % Ile-de-France 3,17 % -3,42 % 15,49 % 12,76 % Rhône-Alpes 4,22 % -0,80 % 11,64 % 7,93 % Source : INSEE 32

33 Une situation comparable aux autres régions limitrophes 1990, la situation de la Bourgogne pouvait être comparée à ses régions voisines (hors Ile-de-France et Rhône-Alpes) Des forces centrifuges «Nord-Sud» qui s accentuent En 1990, il pouvait être constaté l influence francilienne : Régions Population Emploi PIB PIB/hab Bourgogne Centre Auvergne Franche-Comté Champagne-Ardenne Source : INSEE Situation comparative de la Bourgogne par rapport aux autres régions limitrophes Régions Population Emploi PIB PIB/hab Bourgogne 0,87% -0,79% 10,23% 9,40% Centre 2,68% -1,22% 9,77% 7,49% Auvergne -0,50% -2,47% 11,66% 11,98% Franche-Comté 1,53% -0,27% 9,05% 7,98% Champagne-Ardenne 0,40% -3,27% 0,83% 0,54% Source : INSEE La période récente a mis en évidence des évolutions assez contrastées pour les régions limitrophes à l Ile de France : - forte croissance démographique pour le Centre, mais forte baisse du nombre des emplois, - faible croissance démographique pour Champagne-Ardenne et forte baisse des emplois, - situation intermédiaire plus favorable pour la Bourgogne : croissance sensible de la population mais moindre baisse du nombre des emplois. pour les régions limitrophes à Rhône- Alpes: - situation favorable pour la Franche-Comté -situation défavorable pour l Auvergne : décroissance conjuguée des habitants et des emplois. A noter toutefois une progression du PIB - les migrations résidentielles franciliennes bénéficiant au Nord de l Yonne, - les migrations quotidiennes croissantes concernant le Nord de l Yonne. l aspiration du couloir rhodanien sur les zones les plus fragiles de la Saône-et- Loire avec un déficit migratoire marqué. Entre 1990 et 1998, ces tendances se sont confirmées par : l accentuation des mouvements migratoires dans les bassins du Nord de l Yonne. SOLDE MIGRATOIRE Taux annuel moyen Sens 1,21% 0,85% Joigny 0,44% 0,65% Auxerre 0,18% 0,45% Avallon 0,07% 0,30% Yonne 0,49% 0,60% Source : INSEE l affirmation des migrations pendulaires vers l Ile-de-France. une évasion vers Rhône-Alpes qui semble très sensiblement s atténuer : - moindre déficit migratoire pour les zones 33

34 1 Notion présente dans le Schéma Directeur de l Espace Communautaire. Les grappes urbaines correspondent à un ensemble de villes d armature équilibrée qui contribue à élever le niveau de service général et à améliorer le climat économique de la région dans son ensemble. d emploi du Sud bourguignon. SOLDE MIGRATOIRE Taux annuel moyen Digoin Char. -0,69% -0,30% Decize -0,33% 0,05% Autun -0,32% -0,50% Le Creusot -0,87% -0,45% Montceau les M. -0,87% -0,55% Mâcon -0,29% -0,15% Louhans 0,18% 0,35% Saône et Loire -0,36% -0,20% Source : INSEE - un excédent migratoire en croissance pour les pôles attractifs régionaux. les influences prononcées de l offre métropolitaine parisienne et lyonnaise sur le territoire bourguignon, avec par exemple une fuite constatée d étudiants bourguignons (35% des effectifs en 1994, soit étudiants environ). Cette fuite est essentiellement dirigée vers Rhône-Alpes (56%) et l Ile-de-France (22%). Des relations «est-ouest» plus équilibrées En 1990, la situation laissait apparaître : des souhaits de rapprochements interrégionaux plus marqués vers l Est (Franche- Comté). des forts enjeux de connexion avec la dynamique Rhin-Rhône (notamment TGV), identifiée comme la possibilité de valoriser une situation de carrefour. le constat d une direction préférentielle vers l Est dans les échanges internationaux : - Est : 52% (dont Allemagne et Italie), - Nord : 33%, - Ouest :10%, - Sud : 5%. le poids prépondérant de la grappe urbaine 1 du sillon de la Saône dans l armature régionale : - 3/4 de la population régionale, - concentration des principales dynamiques démographiques, - croissance des emplois, - desserte performante,... Entre 1990 et 1998, les évolutions suivantes peuvent être identifiées la confirmation de l ouverture vers l Est en termes de transports de marchandises : - la prédominance de l Allemagne et de l Italie pour les flux internationaux : Allemagne : 19% des trafics internationaux de la Bourgogne (+2%), Italie : 25% des trafics internationaux de la Bourgogne (-2% /1990),... et toutefois une croissance significative des échanges vers la péninsule ibérique. - la prédominance maintenue de Rhône- Alpes pour les flux inter-régionaux : la croissance la plus importante pour la Franche-Comté (passage de 8% du total des échanges en 1990 à 11% en 1996). une liaison Rhin-Rhône qui reste en devenir : - abandon du canal Rhin-Rhône en 1997, - confirmation du TGV Rhin-Rhône, (déclaration d utilité publique en 2001). une influence de l université de Dijon largement orientée vers l Est : étudiants en provenance de Champagne-Ardenne, étudiants en provenance de Franche- Comté. un rapprochement structurel des bassins de Dijon et de Besançon : - interpénétration des zones de recrutement universitaire, - coopération et synergie en matière de recherche, - complémentarité en matière de grands équipements... 34

35 Les logiques de structuration infra-régionales Des disparités territoriales qui s accentuent Les principaux constats en 1990 étaient les suivants : une concentration de population sur 2 axes: - Auxerre-Sens, - Dijon-Chalon-CUCM-Mâcon. des dynamiques socio-démographiques concentrées dans deux espaces : - Nord : Sens-Joigny-Auxerre, - grappe urbaine : Dijon-Beaune-Chalon. une frange Ouest globalement sous influence parisienne, mais fragile au Sud : - déficit en termes d emplois, - enclavement de la Nièvre, notamment par le déficit de liaisons directes avec Auxerre et Dijon. le déclin de la partie centrale, autour des agglomérations d Autun et Le Creusot- Montceau : - déclin démographique, - vieillissement de la population, - déficit d emplois sous la pression de la crise industrielle, - taux de chômage élevé, - faible potentiel tertiaire, - desserte médiocre et marginalisation par rapport aux transports régionaux et interrégionaux. le caractère rural dominant du Morvan, centre géographique de la région. La période laisse apparaître : la confirmation des pôles de croissance démographique avec trois moteurs démographiques confirmés : - la métropole régionale : +4,2% entre 1990 et 1995 à l échelle du bassin d emploi (la seconde plus forte croissance régionale). - l axe Dijon-Beaune-Chalon-Mâcon, essentiellement porté par les agglomérations de Dijon et Chalon, dont les espaces d influence tendent à se rapprocher (la dynamique démographique de cet axe est davantage portée par l excédent naturel). - le Nord de l Yonne, c est-à-dire les bassins de Sens, Joigny et dans une moindre mesure Auxerre. Cette dynamique est en revanche davantage portée par le solde migratoire. Elle tend à se prolonger vers Avallon. un renforcement induit des distorsions infra-régionales en matière de répartition démographique avec : des zones d emplois dont le poids démographique régional augmente entre 90/95 : Dijon : 20,9% 21,6% Sens : 5,7% 6,0% Joigny : 3,3% 3,4% Chalon : 9,1% 9,2% des zones d emplois dont le poids démographique régional a le plus diminué entre 90/95 : Charollais : 5,8% 5,6% Montceau : 3,8% 3,6% Nevers : 9,1% 8,9% l accentuation de plus en plus marquée des distorsions infra-régionales en matière de concentration d emplois Dans un contexte général de décroissance, les principales tendances sont les suivantes: - la croissance du bassin d Auxerre et la relative stabilité des bassins périphériques d Avallon et de Joigny, - la stabilité des bassins de Dijon et de Chalon, - la décroissance prononcée de la frange Sud- Ouest régionale, entre Cosne-sur-Loire et 35

36 Mâcon. Cette décroissance touchant plus particulièrement le bassin industriel de Montceau. De fait, ces tendances se traduisent clairement par un renforcement des distorsions infra-régionales en matière de répartition des emplois avec : des zones d emplois dont le poids régional en terme de concentration d emplois augmente sensiblement entre 90/95 : Dijon : 24,2% 25,1% Auxerre : 8,4% 8,9% Chalon 10,9% 11,1% des zones d emplois dont le poids régional en terme de concentration d emplois a le plus diminué entre 90/95 : Montceau : 3,4% 2,4% Charolais : 5,4% 5,0 % L armature urbaine et les réseaux infra-regionaux Les él ément s de const at de 1998 confir - ment l e diagnost ic effect ué en 1990 avec : trois systèmes urbains distincts : - la grappe urbaine Dijon-Chalon-Beaune- Mâcon, - la frange Ouest, fragmentée Nord/Sud : Nevers et Sens-Auxerre, - un centre en dépression : Autun - Le Creusot-Montceau. un déficit de liaisons entre le Val de Loire et la grappe urbaine : - barrière naturelle du Morvan, - éloignement, - déficit d infrastructures, - forces centrifuges contradictoires... Malgré de nets progrès depuis 1990, notamment dans les domaines de l enseignement supérieur, de la recherche et de la culture, il demeure un certain nombre de faiblesses en ce qui concerne la création d entreprises et les services à haute valeur ajoutée. Appliqués au territoire bourguignon, ces constats généraux se traduisent ainsi : l accentuation d un phénomène de grappe urbaine, essentiellement centrée sur l axe Dijon-Chalon, qui rayonne sur un territoire de plus en plus vaste. Ce constat s appuie notamment sur : - la croissance péri-urbaine autour de ces deux pôles, - la croissance des trafics routiers et ferroviaires entre les deux villes. - la liaison des espaces d influence en terme de migrations domicile-travail, qui traduit une interpénétration des marchés de l emploi. une absence (a priori) de relais institutionnels et organisationnels de ce phénomène conduisant à : - une absence de prise en considération des espaces péri-urbains dans les politiques territorialisées régionales (soit strictement urbaines, soit à dominante rurale), - une absence de stratégies affirmées de coopération de type réseau (complémentarité d équipements, traitement commun des problématiques d échanges et de communication...) - des difficultés non résolues à ce jour pour répondre à l enjeu institutionnel (partage des compétences et niveau de partenariats entre les différents échelons de structures intercommunales...) un rayonnement insuffisant de la métropole : 36

37 une tendance à un élargissement de cette nébuleuse urbaine Dijon-Chalon vers l est et particulièrement l agglomération de Besançon d une part et le pôle urbain de Autun/Le Creusot-Montceau à l ouest d autre part. Cette tendance semble se manifester par : - une densification des flux, - des migrations résidentielles et alternantes. une accentuation de la fragmentation territoriale entre l Est et l Ouest de la région avec : - l absence d amélioration significative des conditions de circulation Est-Ouest. - la baisse de la fréquentation des transports collectifs entre les deux systèmes urbains, - la faiblesse des trafics routiers. Un espace rural qui reste fragile mais qui se structure Les principaux constats 1990 Situation critique de l espace central rural bourguignon. Qualités du patrimoine naturel et bâti. Entre 1990 et 1998, l évolution des espaces ruraux peut s apprécier comme suit : le développement prononcé de l intercommunalité et -progressivement- d une culture de projet le développement particulièrement marqué des politiques de contractualisation avec des territoires ruraux infra-régionaux, sur la base de projets globaux de développement : les chartes intercommunales, les PRDC et les Chartes régionales de pays Particulièrement en ce qui concerne les chartes intercommunales, les évaluations réalisées ont mis en avant : - des impacts locaux importants, même s ils sont liées à un saupoudrage de multiples petits projets, - une finalité dominante de remise à niveau dans des secteurs qui manifestaient un déclin prononcé, - l occasion d une implication de multiples acteurs. 37

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39 Forces et faiblesses du développement régional Etre raisonnablement optimiste... Optimisme? La Bourgogne, en dépit des graves difficultés économiques liées à ses zones de reconversion industrielle, s est plutôt bien comportée globalement, pendant la période , depuis 1997 la reprise est nette. Que ce soit sur le plan agricole, industriel, commercial et des services, le potentiel local est réel, la Bourgogne peut largement compter sur ses propres forces. L évolution de l économie de marché, au niveau mondial, notamment européen, celle des mutations technologiques (transports et communications) ont plutôt valorisé le positionnement stratégique de la Bourgogne sur le plan économique.... Raisonnablement La Bourgogne a une vocation médiane : Dijon ne sera jamais une métropole européenne comme Munich ou Milan, la Bourgogne ne sera jamais le Bade- Wurtemberg. Avec ses propres atouts, la Bourgogne a les moyens d assurer une croissance raisonnable (réaliste), satisfaisante (équilibrée) pour sa population, elle n a pas besoin du luxe d un boom. Les handicaps Le vieillissement de la population est un processus partagé par la plupart des régions françaises. Ce vieillissement a pour conséquences, à terme, la stagnation démographique, le ralentissement de la croissance, l accroissement des charges sociales liées au 3ème et 4ème âge. Tout ce qui peut concourir au rajeunissement de la population, en particulier les flux migratoires, doit être favorisé : la Bourgogne doit renforcer son attractivité. en ce qui concerne plus spécifiquement le territoire régional on peut noter que les inégalités de développement se sont accrues. A côté des principaux foyers de croissance économique, subsistent des disparités importantes entre les différentes zones du territoire régional, ce qui soulève des problèmes de cohésion pour la région. Sont notamment concernés à des niveaux divers : - le Tonnerrois, - le Châtillonnais, - le Val-de-Loire : Cosne, Nevers, Decize, - le Nivernais central, - le Morvan et l Autunois, - la Bresse Louhannaise, - le Charollais Brionnais. Une des grandes orientations de la politique régionale devrait être un renforcement de la cohésion interne du territoire. La persistance d une sorte de résistance au changement, un certain conservatisme économique, une inertie relative de certains 39

40 acteurs face aux impératifs liés à l évolution des sociétés, notamment sur le plan du développement, peuvent être considérés en Bourgogne comme des handicaps. Il y a donc nécessité de renforcer dans les comportements bourguignons tout ce que qui peut concourir à développer l esprit d entreprendre, la création, l innovation. Les atouts La qualité effective du positionnement géographique de la Bourgogne, au regard de l espace européen (80 % du PIB de l Union Européenne est compris dans un cercle de 500 km autour de Dijon), est un véritable atout. De plus, il faut rappeler que le marché communautaire est de loin le premier client et le premier fournisseur à l international de l économie régionale. A lui seul, ce positionnement géographique ne suffirait pas, s il n était accompagné d une évolution satisfaisante de la logistique en Bourgogne. Il existe des axes et des aires de développement, à partir desquels peut s articuler le développement régional : -un axe de développement qui se confirme: le Val-de-Saône Dijon-Beaune-Chalon- Mâcon. -un axe qui aujourd hui s apparente à un espace défavorisé mais qui présente de nombreuses potentialités : le Val-de-Loire nivernais. -une aire et un axe en émergence :. l aire métropolitaine dijonnaise, urbaine et péri-urbaine avec plus de habitants (bassin d habitat).. l axe de développement le long de A6 autour de pôles plus ou moins importants : Sénonais-Auxerre-Avallon-Semur- Pouilly. Ces aires peuvent se chevaucher, comme c est notamment le cas du triangle Pouilly- Dijon-Beaune. Les effets d entraînement conjugués du Val-de-Saône et de l aire métropolitaine dijonnaise gagnent progressivement l est de la Côte d Or, vers Besançon. Des spécificités fortes concernent des secteurs d activités pour lesquels la Bourgogne possède un avantage réel sur ses autres concurrents régionaux : -l agriculture et l agro-alimentaire, avec la conjonction d une image de marque fortifiée par l histoire et des avancées significatives sur les plans économique et technologique ces dernières années (Centre Européen des Sciences du Goût). -la logistique, avec non seulement la densité remarquable des infrastructures routières et ferroviaires, mais aussi la constitution de réseaux avec des entreprises de logistique performantes, des partenaires comme APROPORT, des projets d envergure (Terminal Dijon-Bourgogne). Les potentialités Certaines potentialités sont soit encore insuffisamment mises en valeur, soit mal perçues, soit susceptibles de produire des retombées négatives non maîtrisées. Il s agit : Du jeu des effets extérieurs : des effets centrifuges ou centripètes sont exercés par des régions extérieures au territoire bourguignon, essentiellement : - La région Parisienne sur le département de l Yonne et, avec la réalisation de A77, sur le nord du Val-de-Loire nivernais. - La région Rhône-Alpes sur le Mâconnais et le Brionnais. On a tendance à considérer que ces forces sont centrifuges et qu elles pourraient faire éclater l unité régionale : il n en est rien. A condition d être maîtrisés et organisés (processus d accueil), ces effets extérieurs émanant de zones plus dynamiques peuvent 40

41 avoir des effets positifs sur le développement local : il faut donc les favoriser en les organisant au bénéfice du développement régional. Le développement quantitatif et qualitatif de l aire métropolitaine dijonnaise, la mise en service d équipements de rayonnement régional, voire national. Les projets en cours vont permettre à Dijon de jouer son rôle métropolitain et de renforcer, pour le bénéfice de toute la région, l attractivité de la Bourgogne ; cependant, il faut éviter le syndrome Dijon et le désert bourguignon. Il faut donc imaginer au niveau régional des processus de diffusion du développement de la métropole vers le reste de la région. Le potentiel régional formation supérieure-recherche s est profondément amélioré dans une période récente, relativement courte, mais l adéquation entre les demandes de l économie et les offres de formationrecherche n apparaît pas encore suffisante. L effort doit donc être impérativement poursuivi. Le tourisme, en raison de la conjoncture remarquable d un patrimoine bâti particulièrement dense et d un patrimoine naturel encore relativement préservé. Le tourisme est un pilier de l économie régionale : l établissement en Bourgogne d un compte régional du tourisme -le premier de Francepermettra, à l avenir, de mieux jouer cette carte. Certes, la Bourgogne a déjà su utiliser cet atout, mais il est évident qu elle peut obtenir des résultats supérieurs, notamment dans la diversification et la création de nouveaux produits touristiques. L image de marque Bourgogne est mondialement connue, mais elle reste trop entachée de traditionalisme et empreinte d un certain conservatisme. Cette image doit continuer à appuyer le développement bourguignon, mais elle doit être rajeunie. Les dynamiques territoriales Les aires de développement Ce sont des zones régionales relativement privilégiées, notamment dans la période récente, sur le plan du développement démographique et économique. Elles s articulent soit autour de véritables corridors de développement A6 et Val-de-Saône, soit sur l aire métropolitaine. Corridor A6 : il a tendance à concerner tout le département de l Yonne à l exception du Tonnerrois et de La Puisaye. Il est évident dans le Sénonais et Joigny, visible dans l Auxerrois, perceptible dans l Avallonnais, attendu dans la région de Clamecy. Vers le Sud, le relais est pris par l Auxois avec le développement de Semur et de Pouilly. Ce corridor est donc alimenté par le dynamisme des régions parisienne et dijonnaise et par le flux des trafics croissants interrégionaux et internationaux. Corridor Val-de-Saône (avec, bien entendu, Dijon et Beaune) : Entre Dijon et Mâcon, au delà du faisceau d infrastructures communes (routes, fer, fluvial), on observe une urbanisation et une péri-urbanisation en tissu quasi-continu. D ici 2015, on pourra parler de zone ou d aire urbaine. Ce corridor constitue une dorsale économique puissante et attractive où se cumulent les atouts bourguignons : logistique, agro-alimentaire, tourisme. Ce corridor, particulièrement dense en infrastructures de transports, est une zone charnière Nord-Sud et constitue une ouverture vers l Est, tant au niveau national qu européen. Sa zone d influence peut s étendre latéralement : - Vers l Ouest : en particulier la C.U.C.M. et Autun. - Vers l Est : la Bresse Louhannaise. Aire métropolitaine dijonnaise : en 1990, il y avait habitants dans le bassin 41

42 d habitat, dans le District ; selon les projections de l INSEE, la population pourrait atteindre, en 2005, habitants dans le bassin d habitat, dans le District ; en 2020, habitants dans le bassin d habitat, dans le District. L influence de Dijon atteint Pouillyen-Auxois, rejoint l agglomération beaunoise, remonte vers le nord avec l A31, se développe vers l est (A39) vers St-Jean-de- Losne/Pagny. Selon toute vraisemblance, l extension de l urbanisation dijonnaise va se poursuivre et intégrer des espaces actuellement situés hors de sa zone d influence. Le rôle de ces aires de développement dans la politique régionale d Aménagement du Territoire est double : Jouer un rôle moteur dans le développement régional, servir de locomotive de développement : cela implique, au niveau de l action régionale, de les aider à maximiser leur développement dans les secteurs stratégiques (Université-recherche par exemple). Diffuser le développement dans leur zone d influence, notamment dans les zones rurales ou vers les petites villes d appui enclavées. Cette diffusion peut se faire de trois manières différentes : - soit directement par diffusion à partir de la métropole régionale (phénomène de métropolisation). - soit à partir de villes-relais situés dans les axes de développement (Sens, Chalon, Mâcon,...). - soit directement à partir des infrastructures de transports (phénomènes d échangeurs par exemple). Les effets «extérieurs» C est le jeu sur le territoire régional de systèmes socio-économiques externes. Il peut s agir de phénomènes centrifuges (ex. : migrations quotidiennes de Sens vers Paris ou fuite des étudiants nivernais et mâconnais vers les universités de Clermont- Ferrand et de Lyon) ou des phénomènes centripètes (ex. : délocalisation d entreprises parisiennes dans l Yonne). Puisqu il s agit de dynamismes externes à la région, celle-ci a tout intérêt à s organiser pour capter des éléments appartenant à ces systèmes dynamiques, à condition d en maîtriser les mouvements, donc de s organiser. C est essentiellement deux systèmes métropolitains qui font sentir leur attraction sur le territoire régional : - le système parisien qui concerne déjà tout le Sénonais. L Auxerrois et l Avallonnais sont de plus en plus touchés. A terme, sous certaines conditions, les effets du système parisien pourront se faire sentir effectivement dans le Tonnerrois, la Puisaye et la zone de Clamecy. Avec la réalisation d ici fin 2000 de l A77, les effets pourront se faire sentir sur Cosne, la Charité, Nevers ; - le système lyonnais qui progresse vers le nord (Mâcon, Tournus) et l ouest : le Brionnais. Inversement, la région Bourgogne exerce une attractivité sur certains territoires limitrophes : - Dijon sur l ouest de la Franche-Comté et le sud de la Haute-Marne, - Nevers sur la rive berrichonne qui lui fait face, - Mâcon sur la rive bressane qui lui fait face. Certains territoires homogènes sont répartis sur des régions différentes : Puisaye, Bresse, Nivernais par exemple. La relative homogénéité des territoires suggère des actions interrégionales, ou au moins une coordination. A une autre échelle, il faut souligner l effet spécifique exercé par l espace européen, notamment le système rhénan qui explique, en plus des raisons historiques, l attirance 42

43 de la Bourgogne vers l est. La Bourgogne participe à une façade est de la France avec ses voisins lorrains, alsaciens et francscomtois. Les zones défavorisées Il s agit des zones situées en dehors des aires de développement. Ce retard de développement peut être dû à plusieurs causes : - des structures agricoles n ayant pas évolué ou pas suffisamment (Nivernais par exemple), - des tissus industriels en reconversion difficile (Montceau, Gueugnon, Decize,...), - une mauvaise liaison avec les grandes zones de développement (Nevers, Sud-Morvan), -... et peut-être -pour certains- une prise de conscience insuffisante des impératifs du développement, une certaine inertie face aux problèmes à résoudre, des comportements socio-économiques dépassés, la faiblesse d une organisation opérationnelle, etc... On peut identifier sept zones d importances inégales et de natures différentes : 1 - Il faut mettre à part la zone du Val-de- Loire : certes, les critères démographiques et économiques indiquent bien qu il s agit d une zone en retard de développement. D autre part, cette zone est la seule au niveau régional à être totalement coupée des aires de développement régional. Dans un rayon de 200 km de Paris, Nevers est la seule préfecture avec Alençon et Charleville-Mézières à n avoir encore aucune liaison autoroutière, notamment avec la capitale. Cependant, cette zone a plusieurs spécificités : - il s agit d un axe particulier, ayant une certaine vocation au développement : en tant que vallée, elle représente une unité de site favorable au développement, - la situation économique est stagnante, à l exception du cas de Decize et dans une moindre mesure de Cosne : il n y a pas de crise à proprement parler, - il existe des facteurs dynamisants : proximité de la Centrale nucléaire de Belleville, implantations universitaires à Nevers, arrivée de l autoroute A77 en 2000, qualité du cadre de vie,... Ces facteurs font du Val-de-Loire bourguignon l axe possible de développement à l ouest de la région. 2 - La Puisaye : dans ce pays, la situation paraît en voie d amélioration à la faveur d une prise de conscience des élus et des acteurs et d une organisation ancienne de développement dans le cadre du Comité de développement de la Puisaye et de la Forterre. Grâce à l A6 et la prochaine A77, La Puisaye peut espérer bénéficier de l effet Région Parisienne, à l instar du Nord de l Yonne. Elle peut s appuyer sur Auxerre et sur Cosne-sur-Loire. 3 - Les Plateaux de Bourgogne : cette zone regroupe le Tonnerrois et le Châtillonnais qui présentent des similitudes sur le plan de l économie agricole et qui sont voisins... L axe A6 peut jouer à terme sur l économie du Tonnerrois ainsi que sur le Sud du Châtillonnais. Par contre, le Châtillonnais constitue certainement, avec le Morvan, la zone la plus enclavée de la région. 4 - La Bresse Louhannaise : cette zone dispose d un potentiel de développement incontestable, tant sur le plan agricole qu industriel (artisanat et tissu de petites entreprises). Elle est bien desservie par l A39 et l axe de développement Val-de-Saône. Son essor pourrait s appuyer à l avenir sur ces deux atouts ainsi que sur la valorisation touristique et agro-alimentaire. 5 - C.U.C.M. Autunois : cette zone connaît deux types de problèmes : - ceux liés aux adaptations nécessaires de son agriculture, 43

44 - ceux liés à la reconversion du bassin industriel et minier. La liaison Chalon-C.U.C.M. est un fait. Quant à Autun, il s agit d un pôle dont le développement nécessite l amélioration des relations avec le Creusot et la CUCM. La zone est désenclavée avec la voie express Chalon-C.U.C.M. ( à améliorer) et l arrêt T.G.V. de Montchanin. 6 - Charolais-Brionnais : Bien que comprise dans sa presque totalité dans l arrondissement de Charolles, elle présente plusieurs composantes identitaires : une composante charolaise, une composante brionnaise, une composante ligérienne. Son autre spécificité, peut-être masquée par les difficultés économiques actuelles, est un réel potentiel de développement sur trois piliers : - agricole : viande, bois, négoce, - industriel : le Charolais constitue le deuxième bassin industriel de Saône-et- Loire, lui-même premier département industriel régional, - touristique, insuffisamment mis en valeur, mais avec une volonté de valorisation. L absence d une grande liaison Est-Ouest (R.C.E.A.) pénalise sérieusement la région. Les attractions urbaines se font en fait faiblement sentir : Roanne et Lyon sur le Sud Brionnais, Mâcon sur les cantons de Tramayes et Matour, Montceau sur le Nord- Charolais. Pour l aménagement du territoire bourguignon, cette zone présente un intérêt tout particulier : d une part, elle possède un potentiel réel de développement, d autre part, elle peut constituer un élément important de cohésion régionale car elle représente de facto un territoire de liaison entre le Val-de-Loire et le Val-de-Saône. 7 - La Zone Centrale (Nivernais-Morvan) : c est en quelque sorte la zone résiduelle délimitée par les aires de développement (A6, aire métropolitaine, l aire de développement proposée Val-de-Loire, La Puisaye, le Charolais-Brionnais et C.U.C.M.-Autun). Elle correspond, mais ne s identifie pas, au territoire du Parc Naturel Régional du Morvan. Quelle trajectoire vers 2015? Les scénarios de 1991 En 1991, l analyse prospective initiée par l Etat et la Région, avait mis en évidence trois scénarios de développement et d aménagement, volontairement contrastés, proposant des images possibles de la Bourgogne à moyen et long terme : - un scénario tendanciel imaginant un PIB par habitant en augmentation avec des écarts se creusant, le secteur tertiaire compensant globalement la baisse de l industrie mais accroissant les inégalités notamment territoriales avec la poursuite de la dynamique de l axe de Dijon - Beaune - Chalon et le déclin des zones rurales et de certains bassins industriels ; - un scénario autocentré partant du constat des fortes tendances à l éclatement du territoire régional et l affaiblissement même de l identité régionale ; - un scénario Dorsale Est ayant pour objectif d amplifier la croissance des zones les plus dynamiques (axe Dijon - Chalon), en escomptant une diffusion de la croissance sur l ensemble du territoire régional. La trajectoire actuelle : tendanciel et Dorsale Est En comparant les évolutions et leurs principaux résultats avec les perspectives des scénarios de 1991, on peut clairement affirmer que l évolution est celle qui caractérisait le scénario tendanciel avec cependant un fort infléchissement vers le scénario 3 : la dorsale Est. Les perspectives de population étaient 44

45 pour 2000 de habitants pour le scénario tendanciel, pour le scénario autocentré, pour le scénario dorsale Est. En 1997, la population était estimée à , nous sommes donc plutôt dans la trajectoire du scénario 3. Ce qui ressort du scénario tendanciel L accroissement des inégalités entre la Bourgogne et les régions capitales. La poursuite de certaines tendances centrifuges : l Yonne vers le Nord, le développement régional sur les marges (Yonne, Valde-Loire, Mâconnais). La permanence du désert vert au coeur de la région avec cependant un grignotage sur ses franges Nord et Est. La poursuite globalement du déclin du Sud de la région même si une certaine amélioration est sensible. Ce qui ressort du scénario Dorsale Est La croissance démographique. La valorisation de l espace logistique entre Dijon et Mâcon et le poids de plus en plus fort de la partie Est de la Région. Le développement des pôles de la dorsale Est et Icaunais. Le développement de politiques des zones rurales situées à l écart de ces pôles (chartes intercommunales, PRDC). Globalement, pendant cette période ( ) en dépit de la mauvaise conjoncture économique, la Bourgogne a fait des avancées positives en matière de développement mais conserve entier le problème des inégalités infrarégionales. 45

46 Chapit r e II Enjeux et orientations stratégiques 46

47 La trajectoire générale de développement de la Bourgogne semble s inscrire, aux termes du diagnostic, entre le scénario tendanciel (avec le renforcement des inégalités territoriales) et le scénario dorsale Est avec la confirmation de l axe à dominante urbaine Dijon - Chalon - CUCM - Mâcon. Le scénario autocentré ne semble pas avoir été réalisé entre 1990 et Cette analyse conduit à imaginer, pour la Bourgogne de 2015, une stratégie de développement s appuyant sur les forces régionales et visant à compenser les faiblesses constatées, soit en permettant une diffusion de la croissance des zones les plus dynamiques vers les secteurs défavorisés, soit en assurant les conditions d un développement endogène de ces territoires L idée-force est de faire reposer la mise en oeuvre de la politique d aménagement du territoire sur le mécanisme-moteur engendré par les axes, aires et pôles de développement, en partant du constat suivant : - ce sont les villes, les agglomérations, les aires qui tirent la croissance économique des territoires ; - ce sont ces villes, ces agglomérations, ces aires urbaines qui structurent les axes, aires et pôles de développement. Il faut donc appuyer le développement des territoires sur les aires urbaines les plus dynamiques, ce qui implique : a- de construire un système d échanges entre ces aires urbaines motrices et le reste de la région afin de favoriser la diffusion de la croissance des villes vers l ensemble du territoire bourguignon. Ce système d échanges doit reposer sur un maillage de l espace régional. 47

48 b- de favoriser le développement des axes, aires et pôles de développement afin d augmenter leur potentiel de diffusion, notamment en recherchant des synergies entre les différents espaces de développement. c- d accompagner le développement des zones en retard de développement par la diffusion de la croissance urbaine et par la valorisation de leurs propres potentiels. L influence positive des aires dynamiques sur les économies locales sera d autant plus forte qu elle valorisera des systèmes locaux de production utilisant leurs propres ressources. Le corollaire de l effet urbain moteur, c est le développement endogène des économies locales. - au renforcement des liaisons Est-Ouest 4- profiter de la qualité du positionnement géostratégique de la Bourgogne par la valorisation du corridor A6 notamment autour de Nitry, Avallon et Semur. 5- utiliser l avantage réel que confèrent, face à d autres concurrents régionaux, les spécificités fortes de certains secteurs d activités comme : - l agriculture - le tourisme 6- faire de la qualité de la vie un atout du développement. Dans ce contexte, la stratégie qui pourrait être préconisée à l horizon 2015 devra reposer sur la convergence des six mécanismes suivants : 1- profiter du rôle moteur des aires de développement extérieures à la Bourgogne (Ile-de-France, Rhône-Alpes) en se donnant les moyens d organiser ces influences 2- organiser le développement de l axe Dijon - Chalon - CUCM - Mâcon tout en faisant profiter de sa dynamique les espaces voisins Bresse et Autunois et en l ouvrant sur l Est. 3- renforcer la cohésion territoriale grâce : - au développement de politiques volontaristes pour les zones en difficulté grâce à la valorisation optimale de leurs potentiels endogènes, s appuyant notamment sur la qualité de leur patrimoine naturel et bâti ; - au maillage du territoire régional par les Pays et les villes d appui disposant de projets de développement intégré ; 48

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50 A - La cohésion Ce besoin de cohésion ne provient pas d un manque d identité, l image de la Bourgogne étant clairement affirmée et bien partagée par les Bourguignons. La cohésion ne veut pas non plus dire l unité ou plus exactement l uniformité, la Bourgogne offrant une diversité régionale contribuant largement à son identité. Il s agit plutôt de répondre à l accroissement des influences centrifuges, aux inégalités internes du développement régional, aux mauvaises liaisons et au problème persistant du manque de vitalité du coeur de la région. Le renforcement des liaisons Est-Ouest, le maillage du territoire en Pays, agglomérations et villes d appui, la mise en oeuvre de projets intégrés (tourisme et culture), un rôle accru pour le Parc naturel régional du Morvan doivent participer à cette politique de cohésion B - La solidarité Celle-ci doit s exercer entre les territoires et entre les individus. Elle est fondée sur le principe d égalité d accès aux services, reconnue par les principes généraux du droit et le SDEC. Il s applique à la fois aux personnes (égalité des chances) et aux territoires. appropriées peuvent contribuer à atteindre cet objectif : - la politique de l emploi et de la formation, - les politiques sociales, - la politique de la ville, - la solidarité active entre les villes et la campagne. C - L ouverture Avec la mise en place de la monnaie unique européenne au 1er janvier 1999, la concurrence entre les territoires européens risque de s accentuer. Comme pour les entreprises, la mise en compétition de ces territoires nécessite la création de nouveaux partenariats entre villes européennes, entre Régions européennes, pour pouvoir peser dans les orientations stratégiques de l Union. L atout de développement que représente l espace à dominante urbaine (Dijon - Chalon - CUCM - Mâcon), fortement intégré au système de transports européens, doit y contribuer : Dijon et son agglomération devront faire l objet d une attention spécifique pour devenir, sinon une métropole européenne, au moins une ville qui compte en Europe. De même, la facilitation des échanges européens à tous les niveaux (formation, recherche, économie, tourisme...), doit être intégrée dans chacune des démarches de développement et d aménagement. Des politiques territoriales et sectorielles 50

51 D - Le développement Le diagnostic a révélé une faible croissance démographique de la Bourgogne et une croissance économique moyenne. L intégration dans l Europe nécessite de fixer un niveau d ambition élevé pour notre région, la question du développement étant donc pour cela centrale. La prospérité économique et le développement de l emploi, l égalité des chances, l accueil de nouvelles entreprises, la formation des jeunes, le respect de l intégrité écologique et du patrimoine sont autant d enjeux qui doivent inspirer l action publique. E- L équilibre Le développement, essentiel pour l avenir de la région, doit être corrélé à un principe d équilibre qui doit inspirer l action publique comme, par exemple : - l équilibre entre les villes et leurs périphéries, sociale a constitué l un des fondements de l élaboration de ce projet. Il doit, en outre, permettre et favoriser la participation de tous les citoyens afin qu ils deviennent de vrais partenaires de l action publique, impliqués dans tous les débats locaux et régionaux, assurant ainsi les conditions d un réel développement solidaire. Les besoins de l individu doivent être pris en compte dans ce schéma et en constituer l armature : - les besoins fondamentaux : l emploi, la formation, le logement, la santé, les transports - les besoins de services : la proximité de ces services, l égalité d accès, les transports, le commerce - les besoins plus qualitatifs : l exigence de protection de l environnement, la promotion d un cadre de vie agréable, la culture. Ce schéma régional d aménagement et de développement du territoire s adresse ainsi à chacune et à chacun des Bourguignons. - l équilibre entre les villes et les campagnes, - l équilibre entre l exigence de développement et la nécessité de préserver et valoriser l environnement dans une région ou il constitue un véritable atout. F - L homme au coeur du développement Ce schéma ne s adresse pas uniquement à des administrations publiques. En effet, Il ne s agit pas seulement de mettre en oeuvre des projets publics ou des projets de territoire. Il s adresse également à tous les Bourguignons. A ce titre, l analyse de la demande 51

52 Des enjeux démographiques 1 - Retenir et attirer, organiser Le diagnostic a souligné la grande modération de la croissance de la population bourguignonne. D ici 2010, la population n augmentera que d un peu plus de 1 %, mais la Nièvre et la Saône-et-Loire continueront à perdre des habitants. Si les tendances se poursuivent, dans 20 ans, la population bourguignonne retrouvera son niveau de Cette stagnation démographique s accompagne d un vieillissement de la population avec une croissance prévisible forte des Bourguignons qui partiront en retraite dans la prochaine décennie et du départ de jeunes actifs vers d autres régions. La période récente a cependant connu une sensible amélioration de cette évolution avec un solde migratoire devenu légèrement positif. Cette population stabilisée et vieillissante, le départ des jeunes actifs, provoquent une diminution de la vitalité régionale et, à terme, l amenuisement de son potentiel dynamique, de ses capacités d innovation, de création, de prise de risques. Pour la Bourgogne, l enjeu démographique est donc double : 1 ) d une part, il faut renforcer la légère amélioration récente observée du solde migratoire. Il faut donc à la fois retenir les jeunes actifs et en attirer venant d autres régions, notamment à partir du dynamisme de l aire métropolitaine dijonnaise et du Val-de-Saône ainsi que des villes portes. 2 ) d autre part, il faut se préparer à organiser et satisfaire les besoins spécifiques des flux prévisibles de retraités. 2 - Trois orientations stratégiques Ce double enjeu peut se décliner en trois orientations stratégiques : A ) Développer la politique régionale de l emploi. B ) Renforcer la qualité de vie bourguignonne. C ) Prendre en compte l évolution prévisible de la population retraitée. a - Dével opper l a pol it ique r égional e de l empl oi Cette orientation correspond à deux enjeux : retenir et attirer. C est essentiellement l absence d emplois et/ou une offre d emplois inadaptée aux besoins et aux compétences régionales qui motivent le départ des actifs bourguignons hors de la région. A l inverse, c est l existence d une offre de travail élargie et variée qui attirera des actifs d autres régions, notamment de la région parisienne et de Rhône-Alpes. Cette orientation stratégique générale peut se décliner en trois objectifs spécifiques : a) Adapter l appareil de formation aux exigences du marché et aux demandes des futurs actifs et des jeunes actifs, mais aussi aux besoins de recyclage et de réadaptation des adultes. C est souvent l inadaptation des réponses de l appareil de formation qui suscite le départ des jeunes 52

53 ; c est en partie par son adaptation et sa pertinence qu on retiendra mieux les jeunes en Bourgogne, notamment au niveau de l enseignement supérieur. Au delà de cette ambition, il est clair que cet objectif doit également conduire à produire et attirer de la matière grise, à utiliser la formation comme un outil de développement social (offre de proximité), d aménagement et de réequilibrage du territoire (attractivité). b) Favoriser la transmission et la création d entreprises Favoriser la transmission d entreprise, c est permettre à des jeunes actifs de reprendre des entreprises tous secteurs économiques confondus (agriculture, commerce, artisanat, entreprises industrielles,...) et d éviter une disparition d établissements et d emplois, c est contribuer à retenir de jeunes actifs. Il faut inciter les jeunes à devenir des hommes d entreprise. Favoriser la création d entreprises, c est à la fois permettre à des jeunes bourguignons de rester en région pour innover, créer, prendre des risques, c est aussi offrir un accueil favorable, attirer des jeunes actifs venant d autres régions. c) Favoriser le développement des pôles d excellence C est la notoriété de pôles d excellence régionaux innovants et compétitifs qui attirera à la fois des investisseurs et des actifs vers la Bourgogne. La politique des pôles d excellence régionaux ne répond donc pas seulement à l enjeu économique, mais aussi à l enjeu démographique. b - Renfor cer l a qual it é de vie bour guignonne Cette orientation répond aux trois termes de l enjeu démographique : - retenir, tout simplement parce qu on souhaite rester dans une région où l on vit bien. - attirer, parce qu on souhaite ou accepte de venir vivre dans une région où la qualité de vie est bonne. - et enfin, parce que l amélioration de la qualité de vie fait partie intégrante de la nécessaire organisation du mode de vie des futurs retraités et notamment des personnes du 3ème âge. La Bourgogne possède, dans ce domaine, suffisamment d atouts pour répondre à ces objectifs. Cette orientation reprend globalement les orientations générales des enjeux spécifiques liés à la qualité de vie régionale. Néanmoins, trois d entre eux sont particulièrement significatifs pour retenir et attirer les jeunes : a) Renforcer le dispositif d enseignement supérieur b) Adapter l offre de logements aux besoins et à la demande de jeunes actifs de plus en plus mobiles. c) Améliorer, diversifier, enrichir l offre culturelle, tant au niveau des équipements que de l animation. c - Pr endr e en compt e l évol ut ion pr évisible de la population retraitée C est à l ensemble des pouvoirs publics, dans le champ de leurs compétences, d aborder cette problématique afin de satisfaire les besoins spécifiques de cette population. Cette orientation reprend, elle aussi, plusieurs dimensions liées à la qualité de vie régionale. Néanmoins, deux d entre elles sont particulièrement significatives pour organiser et satisfaire les besoins de la population retraitée, d autant plus qu elles ont des impacts effectifs sur le développement et l aménagement du territoire régional : 1 ) L amélioration de l offre de service (culture, loisirs, sport) 2 ) L organisation de l accueil des personnes âgées, notamment sur le plan résidentiel et l accès aux services publics. 53

54 Par ailleurs, l implication de cette population dans la vie économique et sociale (par exemple : milieu associatif, formation) doit être facilitée. Des enjeux économiques 1 - Restructurer, valoriser, ouvrir et innover Pour développer son économie, la Bourgogne -comme la plupart des autres régions françaises- n a pas d autre alternative que de s intégrer dans la nouvelle donne de l économie de marché, ce qui implique une ouverture accrue sur les marchés extérieurs et un élargissement conséquent de son potentiel de production et d échanges. Cette ambition nécessite que les agents économiques régionaux soient armés pour affronter une concurrence internationale de plus en plus dure et qui va encore se renforcer avec la monnaie unique. Il s agit d une véritable restructuration de l économie régionale qui doit combiner plusieurs orientations afin de répondre à ce qui est à la fois un défi et un enjeu du développement économique régional. Cet enjeu global est constitué de quatre dimensions spécifiques : a- Rest r uct ur er, moder niser L économie régionale doit s adapter aux conditions actuelles et futures des marchés tant le marché intérieur, national que les marchés extérieurs. Elle doit être prête pour affronter les concurrences grandissantes. Ceci implique de mener à bien les reconversions agricoles, industrielles et commerciales en cours et de favoriser la modernisation des entreprises existantes. b - Valoriser le potentiel régional Le diagnostic a souligné la qualité réelle du potentiel économique régional. Pour se développer, la Bourgogne devra d abord compter sur ses propres forces qu elle devra systématiquement valoriser. Ce potentiel, ces atouts, sont non seulement ceux liés à la richesse de son sol, à la qualité de ses industries d excellence, à la notoriété de sa qualité de vie, mais aussi à sa position géostratégique. c - Ouvr ir S ouvrir, c est à la fois accepter pour les maîtriser et les utiliser les influences externes et renforcer la diffusion de ses hommes, ses marchandises, ses capitaux par l échange. S ouvrir, c est accueillir et savoir valoriser les idées nouvelles, donc vaincre les forces, les inerties qui s opposent au changement. d - Innover La clé du développement des économies actuelles et vraisemblablement celles du futur, c est l innovation, l aptitude à créer et à prendre des risques. Cet enjeu économique particulier recoupe ceux liés à la restructuration, la modernisation, la valorisation et l ouverture. L objectif est en fin de compte de favoriser chez les partenaires économiques régionaux une véritable culture de l innovation et de la prise du risque entrepreneurial. 2 - Quatre orientations stratégiques pour l enjeu économique : Cet enjeu peut se décliner en quatre grandes orientations stratégiques pour le développement économique régional : A ) Valoriser systématiquement la position géostratégique de la Bourgogne. B ) Favoriser l émergence et/ou le développement de pôles d excellence régionaux. C ) Favoriser l innovation et l esprit d entreprise. D ) Faire évoluer l image Bourgogne. 54

55 a - Val or iser syst émat iquement l a posit ion géost r at égique de l a Bour gogne Le diagnostic l a amplement justifié et souligné : au regard des autres régions françaises, la Bourgogne occupe une position géostratégique d excellence, notamment au sein de l espace européen. Elle le doit non seulement à sa position géographique, mais aussi à la qualité du niveau de ses infrastructures multimodales d échanges et au développement soutenu récent de son secteur logistique. Cette orientation stratégique générale peut se décliner en quatre objectifs spécifiques. a) Poursuivre la réalisation des infrastructures d échanges Il est évident que la valorisation de la position géostratégique régionale repose sur la poursuite du renforcement des infrastructures d échanges. La position régionale est relativement bonne, mais des améliorations importantes restent à faire pour que s élève encore plus le niveau global de l ouverture régionale comme : - réaliser les infrastrutures routières Est- Ouest efficaces dont la RCEA entièrement réalisée en 2010, avec un financement spécifique de l Etat et de l Europe (au titre de sa politique des transports). - améliorer et aménager le corridor multimodal Nord-Sud Benelux/Allemagne - Dijon - Lyon - Méditerranée afin d éviter le détournement de trafic vers la Suisse et l Autriche :. réalisation du TGV Rhin-Rhône et aménagement Dijon - Mâcon et Dijon - Lausanne. amélioration de la desserte vers le sud du TGV Yonne notamment après la mise en service de Lyon-Marseille et renforcement des liaisons vers le Nord et l Ouest.. développement des ports de la Saône et de plates-formes multimodales. réalisation d un axe autoroutier alternatif à l ouest (Hambourg - Gibraltar) : barreau Paray-le-Monial / Roanne - arrimer la Nièvre à un axe Nord-Sud grâce à un TGV pendulaire Paris - Nevers - Clermont-Ferrand et par l achèvement de la mise 2X2 voies Nevers -Balbigny, - en corrolaire, aménager de la liaison Dijon - Nevers en 2 h 00 en ferroviaire et 2 h 30 en mode routier (par Château-Chinon) - réaliser complètement l A26 Troyes - Auxerre - Bourges Les dessertes aéroportuaires vers Roissy, Satolas, Mulhouse doivent être complétées, tout en aménageant le site de Dijon Bourgogne international en complémentarité avec Dole-Tavaux et les aérodromes de desserte locale. Par ailleurs, la présence d un réseau autoroutier très fréquenté (A6, A31,...) permet d envisager de capter une partie des flux qui transitent sur ces axes et d offrir à des investisseurs des façades commerciales non négligeables (que certaines entreprises ont déjà bien comprises et utilisées). Ainsi, il paraît indispensable de réaliser des réservations foncières importantes (environ 100 ha d un seul tenant) en bordure ou à proximité de ces axes afin de créer de grandes zones industrielles et d offrir à des investisseurs des capacités d installation facilitées sur des pôles de développement (Sens, Auxerre, Chalon, Dijon, Mâcon...). A ce titre, à Chalon, un projet de pôle de transport logistique multimodal (rapport Bidegain) est en cours d expertise. b) Favoriser le développement du secteur logistique Le développement du secteur logistique conditionne la valorisation de la position géostratégique et ne passe pas uniquement par l amélioration des infrastructures, aussi performantes soient elles. C est une véritable politique de filière que la Région et ses partenaires devront favoriser (cf. ciaprès). Le renforcement de la politique d aide régionale à l exportation et l accueil 55

56 d investissements étrangers contribuent à la réalisation de cet objectif. c) Maîtriser et valoriser les influences extérieures Le diagnostic a souligné que ces influences extérieures, notamment parisiennes et rhônealpines, pourraient avoir des effets positifs et négatifs. Dans le cas de la Bourgogne, le bilan récent est plutôt favorable. La dimension mono-régionale est parfois insuffisante pour accéder à certains niveaux d excellence : il faut donc savoir unir ses forces avec d autres, en particulier avec ses voisins. Il est donc nécessaire que la Bourgogne s engage d une manière plus décisive dans la coopération interrégionale notamment -mais pas uniquement- avec la Franche-Comté, l Ile-de-France et Rhône- Alpes. Le partenariat avec la Franche-Comté, tant avec la Région elle-même qu avec les villes et EPCI peut être centré autour des thèmes du renforcement et des complémentarités entre les fonctions urbaines, le développement durable et les transports collectifs. Le développement de l aire urbaine du Mâconnais doit être envisagé avec Rhône- Alpes. La coopération avec l Ile de France doit se poursuivre afin de renforcer l aménagement équilibré du bassin parisien en matière d accueil de population, d entreprises et de transports collectifs. Ces choix ne doivent pas occulter les actions déterminées dans le cadre de l espace du Grand Est (Alsace, Lorraine, Champagne- Ardenne, Franche-Comté et Bourgogne). Au delà des coopérations interrégionales, seule une véritable démarche d organisation locale sera capable d assurer l accueil de nouveaux habitants et de nouvelles entreprises (Nord de l Yonne, Sud de la Saône-etloire). d) Mettre à niveau le système urbain régional La valorisation de la position stratégique régionale, le développement des pôles d excellence, la création d un milieu propice à l innovation impliquent une meilleure synergie entre l appareil de production et le système urbain régional. Ce sont les villes qui porteront l essentiel du développement régional. Les villes bourguignonnes doivent se mettre au niveau des enjeux économiques actuels, notamment la métropole régionale dont le rôle moteur s avérera de plus en plus important. Pour peser dans l espace national et européen, entre Paris et Lyon, il y a une occasion à saisir pour le développement régional en construisant un axe urbain fort, porteur d un projet global, entre Dijon et Mâcon qui pourrait se prolonger vers Besançon et Dole en liaison avec la Région Franche-Comté. Cette ambition doit permettre de développer des complémentarités entre les villes (réseau de villes par exemple) tout en renforçant les fonctions urbaines de chaque pôle, en améliorant les liaisons avec les systèmes de transport de niveaux national et européen (pôles d échanges, plates-formes multimodales,...) et les liaisons perpendiculaires à l axe vers la CUCM et l Autunois, la Bresse et le Clunysois pour mieux diffuser des éléments de développement. L aire métropolitaine dijonnaise, dans ce contexte, doit faire l objet d une politique spécifique visant à favoriser sa dimension européenne, tout en assurant son organisation urbaine et périurbaine. b - Favor iser l émer gence et /ou l e dével oppement de pôl es d excel l ence r égionaux Le diagnostic a souligné l existence de plusieurs pôles d excellence, actuels ou potentiels dans l économie régionale. Un pôle d excellence, ce n est pas seulement affaire de qualité technologique, de capacité innovante, de gains de productivité, mais aussi de position concurrentielle. Il faut qu il y ait une certaine spécialisation dans l excellence régionale. De même, il n est pas utile de focaliser l attention, dans ce contexte, sur ce qui est moyen pour le rendre bon, mais 56

57 plutôt se donner comme objectif prioritaire de rendre excellent ce qui est bon. Des politiques de filières doivent favoriser le développement de ces pôles, concernant, par exemple : - la viticulture et l agriculture - l industrie agro-alimentaire - les équipementiers avec notamment la mécatronique (mécanique- électricité / électronique-plasturgie) - l image/multimédia ( Vallée de l image ) - la logistique - le tourisme à partir des patrimoines naturel et bâti - la filière bois c - Favor iser l innovat ion et l espr it d ent r epr ise Dans le cadre de cette orientation générale, on peut identifier trois orientations stratégiques spécifiques : a) Renforcer le développement de l enseignement supérieur et de la recherche Ce développement renforcé répond à la fois aux enjeux économiques et démographiques. Il s agit, pour une large part, de poursuivre en le rationalisant, l effort déjà entrepris. Ainsi, outre les pôles d excellence identifiés, des objectifs transversaux peuvent être fixés : - renforcer l ouverture internationale des campus sous toutes ses formes - renforcer l utilisation des NTIC - poursuivre l opération Grand campus à Dijon et favoriser l implantation de l Agropôle, en cohérence avec le 4e pôle de recherche agronomique de France - renforcer et développer le transfert technologique et l ouverture de l université et des grandes écoles sur le monde économique. b) Favoriser la création d entreprises C est un domaine qui comprend plusieurs aspects, notamment -en partie- la nécessité de créer une culture de l innovation et de la prise du risque entrepreneurial. C est non seulement au niveau de la création qu il faut intervenir (conseils, expertises, aides financières, pépinières, etc.), mais aussi au niveau de la formation supérieure et de la communication. Il ne faut pas non plus négliger, dans ce contexte, la nécessité d assurer les opérations de transmission d entreprises, notamment dans le secteur des petites et moyennes industries et de l artisanat, trop de dépôts de bilan étant provoqués par des passage de témoin mal préparés. Ces dispositifs devront être cohérents avec les politiques locales. c) Accroître la compétitivité des entreprises Il ne s agit pas d améliorer artificiellement cette compétitivité par des subventions, des primes, d ailleurs sévèrement réglementées par la Commission Européenne, mais plutôt par des mesures d accompagnement, de mettre en place un environnement favorable à la création et au développement des entreprises (infrastructures, équipements collectifs, immobilier d entreprise, offre foncière, formation, habitat, loisirs, etc.). La mise en oeuvre, par les entreprises, de véritables démarches stratégiques permettant notamment d assurer le développement à moyen et long terme et d anticiper les évènements doit se généraliser grâce à l implication accrue de dirigeants formés à cela. De même, l intelligence économique, l innovation, les moyens modernes d information et de communication sont d autant d éléments clés qui devront être intégrés par les entreprises pour améliorer sensiblement leur compétitivité et assurer leur avenir. Les pouvoirs publics doivent avoir un rôle de sensibilisation à l utilisation de toutes formes de nouvelles technologies ou méthodes de travail performantes permettant la compétitivité internationale. Enfin, dans le contexte international et face à la demande sociale, les entreprises devront 57

58 s impliquer davantage dans une démarche de production sobre et propre, alliant économie et écologie : le management environnemental est d ores et déjà un facteur de compétitivité, il le sera d autant plus demain. d - Fair e évol uer l image Bour gogne Cette image mondialement connue est bonne, mais la Bourgogne ne peut assurer sa promotion en ne s appuyant que sur le vin et l art roman... La constitution d une image régionale, sa communication, sa médiatisation représentent des facteurs importants dans le développement régional. En s appuyant sur l excellence de l image traditionnelle, il faut la faire évoluer vers plus de modernité, plus d ouverture, sans renier son identité. La promotion des entreprises de Bourgogne et de leurs savoir-faire à l international doit être un objectif prioritaire pour permettre, notamment aux PME-PMI, d accéder à de nouveaux marchés. Bourgogne internationale, structure coordonnant les efforts de la Région et des consulaires à l étranger correspond à cet objectif. La dimension européenne du développement, l accueil d investissements étrangers, la valorisation systématique de notre réseau autoroutier, pour les activités économiques, mais également pour les touristes, devront être accentués. Des enjeux territoriaux 1 - Equilibre, cohésion et solidarité Les jeux spontanés des mouvements d urbanisation, des mouvements des établissements, des flux économiques ne créent pas automatiquement des territoires équilibrés et harmonieux. La stagnation ou le développement économique ne produisent pas toujours de la cohésion sociale et territoriale. L absence de cohésion est source de tensions, de conflits et de dysfonctionnements. Le diagnostic a souligné que, si l identité de la Bourgogne était forte, sa cohésion, pour des raisons diverses, était insuffisante. Une action volontariste, corrective est toujours nécessaire car une politique de laisser-aller des territoires se paie toujours très cher comme celle du laisser-aller urbain. Le sens général de cette politique volontariste d aménagement du territoire c est l organisation et la structuration du territoire régional, elle est fondée sur : 1 ) La réduction des inégalités territoriales pour une structure plus équilibrée du territoire. 2 ) Le renforcement de la cohésion régionale. 3 ) La mise en oeuvre de solidarités infrarégionales. La politique régionale d aménagement du territoire doit s inspirer du principe de subsidiarité : les acteurs régionaux et locaux doivent intervenir de manière coordonnée en fonction de leurs compétences et de leurs périmètres d intervention. La réduction des inégalités régionales par une politique d équilibre constitue un pilier de la politique régionale d aménagement du territoire Il en est ainsi en ce qui concerne les inégalités de développement entre les différents territoires bourguignons où l on observe des zones développées ou en croissance, sou- 58

59 vent -mais pas toujours- des zones urbaines, et des zones en retard de développement, souvent -mais pas toujours- des zones rurales. Ces inégalités sont une des causes, mais pas la seule, des insuffisances de la cohésion régionale. Elles tiennent aussi à l insuffisance et aux difficultés de relations et d échanges entre les différentes parties du territoire bourguignon, à la faiblesse d éléments régionaux fédérateurs : le renforcement de la cohésion régionale constitue donc un autre enjeu territorial. Les villes tirent le développement économique, les zones rurales, qu il ne faut pas confondre avec les zones agricoles, auront besoin de leur appui pour retrouver une croissance souvent perdue. Il faut donc renforcer les solidarités entre les zones urbaines et les zones rurales, entre les villes et les campagnes, entre les plus développées et les moins développées. 2 - Trois grandes orientations stratégiques Cet enjeu territorial peut s inscrire dans trois orientations stratégiques générales : A ) La réduction des inégalités de développement. B ) Le jeu des solidarités villes-campagnes. C ) Le renforcement de l armature territoriale. a - La r éduct ion des inégal it és de dével oppement C est un pilier de la politique régionale d aménagement du territoire mais il faut préciser deux points : a) Réduire les inégalités ne signifie pas mettre tous les territoires de la région au même niveau de richesse : il s agit de faire ce qui est possible. b) La réduction des inégalités ne pourra se faire qu en s appuyant sur les zones régionales plus développées, c est-à-dire essentiellement les aires urbaines et les axes de développement tel que l axe Nord-Sud Dijon-Chalon-Mâcon. Pour cela, il sera nécessaire d identifier, à partir de critères objectifs, ces zones en retard de développement qui feront donc l objet d une politique spécifique d aide, cette action pouvant prendre des formes multiples (subventions, péréquation, équipements, accessibilité, dessertes, promotion,...) Toutefois, il est indispensable de développer les effets moteurs exercés par un axe de développement, une aire urbaine ou un pôle urbain notamment en faveur des zones suivantes : - le Val de Loire grâce à l effet extérieur de la région parisenne de l autoroute A77 - la Puisaye, en liaison avec le corridor A6, la région parisienne et l A77 - le Tonnerrois grâce à la diffusion du corridor A6 - la Bresse, avec les influences du Val de Saône, de l aire dijonnaise et de l A39 - la CUCM et l Autunois, à partir du Val de Saône - le Charollais-Brionnais, grâce au Val de Saône (RCEA) et à l aire lyonnaise. Par contre, ne pourront compter que sur leurs seuls développements endogènes, soutenus par des politiques spécifiques d aides (cf ci-dessus), des territoires comme : - le Chatillonnais, zone trop à l écart des axes et aires de développement pour lequel la principale influence envisageable, avec une intensité modérée, peut être celle de l aire de Dijon - le coeur de la Bourgogne (Nivernais- Morvan), qui correspond, mais ne s identifie pas au Parc naturel régional du Morvan Il faut admettre, pour ces territoires, qu ils sont le complément normal d espaces plus 59

60 densément peuplés et que vouloir les maintenir en l état, ou a fortiori, tenter de revenir à un état antérieur, est un leurre. Leur évolution doit s appuyer sur les mouvements à venir dans le partage activité/ loisirs des individus, notamment à la faveur de l aménagement du temps de travail et des départs à la retraite qui vont exploser après Cela suppose cependant un réseau interne de voies de communication correct capable de relier entre eux villages, bourgs et petites villes, une concentration de services dans des villes bien desservies, etc. Le Morvan et le Chatillonnais doivent, dans cet esprit, réorienter leurs activités économiques en fonction de leurs atouts d autant plus que les autoroutes ne sont jamais très loin, que la Bourgogne des vignobles, des églises romanes reste proche. b - Fair e jouer une sol idar it é ent r e zones ur baines et zones r ur al es En partant du principe que les villes constituent, de facto, le moteur de la croissance régionale, il faut : a) Favoriser la diffusion des effets de la croissance urbaine vers les zones rurales. b) Optimiser la croissance des aires urbaines, mais aussi des axes de développement... pour qu il y ait plus à faire partager... Ce principe implique l identification de véritables aires de solidarités villes-campagnes. Cette solidarité pourra jouer globalement au niveau régional avec, par exemple, l instauration de mécanismes de péréquation, l amélioration de l accessibilité des zones rurales aux services urbains. La mise en oeuvre de structures intercommunales villes-campagnes, en particulier dans le cadre des espaces périurbains - la périurbanisation représentant de facto une première intégration ville-campagne plus ou moins harmonieuse spontanément - constitue une réponse possible à cette problématique. Une politique spécifique de désenclavement de certaines régions sera systématiquement poursuivie : le Châtillonnais, l Autunois, le Nivernais-Central, la Puisaye, la Bresse doivent avoir des relations avec les autoroutes systématiquement améliorées. Les RN6 et RN5 seront également. aménagées. Les structures intercommunales, quelles qu elles soient (communautés de communes, districts, agglomérations, pays,...) pourront, encouragées par les pouvoirs publics (Etat, Région, Départements...), coopérer entre elles pour constituer de véritables aires d aménagement et de développement villes-campagnes. Ainsi, on peut envisager des coopérations infra-régionales entre les agglomérations et les pays. La préservation des atouts des espaces ruraux, et de leur identité, constitue un objectif intégré dans cette orientation générale. c - Le r enfor cement de l ar mat ur e t er - ritoriale L établissement d un meilleur équilibre au sein des territoires bourguignons, la mise en oeuvre effective des solidarités villescampagnes et le renforcement de la cohésion régionale passent par une amélioration importante de la structure du territoire régional, autrement dit par la constitution d une armature territoriale régionale puissante et cohérente pouvant servir de base d appui au développement régional. Pour cela : a) Il convient de favoriser en premier lieu l émergence de territoires de projets que sont : les pays, organisés autour de villesd appui et les communautés d agglomérations qui constitueront l organisation territoriale de base en Bourgogne. b) Il faut créer un système urbain dont le maillage irrigue tout le territoire régional. Cette démarche est susceptible de diffuser les effets de la croissance entre zones urbai- 60

61 nes et zones rurales, entre les villes et les campagnes. Ce maillage peut être fondé sur des dessertes ou l amélioration des liaisons entre les villes, grandes et petites, l amélioration de l influence et de l attractivité des équipements urbains. c) Réseau de villes ou pas, il faut encourager les coopérations et les synergies entre les différentes villes : il est cependant clair qu une telle complémentarité ne peut reposer que sur une coopération de projet et non uniquement sur une coopération institutionnelle. Une telle démarche doit se construire, progressivement, à partir de projets concrets. d) Comme cela a été préconisé ci-dessus, il faudra appuyer le développement des aires et axes de développement existants (axe Dijon-Chalon-Mâcon, aire métropolitaine dijonnaise), en émergence (axe A6 entre Sens et Pouilly-en-Auxois), virtuels (axe du Val-de-Loire). e) Enfin, le renforcement de la cohésion régionale passe nécessairement par l amélioration des liaisons Est-Ouest, avec notamment comme priorité la réalisation complète de la RCEA, mais également l amélioration de la liaison Dijon-Nevers. Des enjeux de la qualité de la vie 1 - Animer et équiper, protéger et mettre en valeur Le développement économique n assure pas plus, même s il la favorise, l amélioration de la qualité de vie que l équilibrage des territoires ; or, l amélioration de la qualité de vie des Bourguignons constitue, en fait, une des finalités du SRADT. Avec ce dernier enjeu, il s agit de mettre l homme au centre du développement régional. Certes, cette dimension humaine, dans la conjoncture actuelle, est en grande partie tournée vers l emploi, (tout l enjeu économique y est en fait consacré), mais elle est aussi liée à d autres facteurs comme la qualité et l accessibilité des équipements et des services, la protection et la mise en valeur du cadre de vie, en particulier le patrimoine régional naturel et bâti. L enjeu de cette qualité de vie, c est d offrir, d une part, aux habitants de cette région le niveau d équipements collectifs nécessaires là où ils doivent être, et protéger et mettre en valeur, d autre part, le patrimoine régional au bénéfice de la population et de ses visiteurs. Il rejoint un autre concept familier mais qu il faut mettre en oeuvre : celui du développement durable. a - Animer et équiper Il s agit essentiellement des services et équipements collectifs qui doivent, dans la mesure du possible, rester ou être présents au bon endroit, au sein de la population, avec une amélioration importante de leur accessibilité en distance, en temps, en fréquence. b - Pr ot éger et met t r e en val eur Le diagnostic a souligné la qualité des patrimoines naturel et bâti de la Bourgogne. Il est clair que la mise en valeur de ce patrimoine 61

62 ne peut, notamment, que soutenir l essor du tourisme avec des retombées positives pour la population bourguignonne, mais cette politique environnementale concerne, au premier titre, les Bourguignons eux-mêmes puisqu il s agit de leur cadre de vie. 2 - Trois grandes orientations stratégiques Cet enjeu de la qualité de vie peut s inscrire dans trois orientations stratégiques : A ) La mise à disposition de services collectifs de proximité. B ) L amélioration des transports collectifs. C ) La Bourgogne : une ECOREGION a - La mise à disposit ion de ser vices col l ect ifs de pr oximit é Il s agit surtout de répondre à la demande sociale par des services et des équipements collectifs (sanitaires, culturels et socioculturels, sportifs), mais aussi par des politiques intégrées d animation (culturelle, sportive, sociale...) tant en milieu rural qu en milieu urbain. Il s agit, par exemple, de maintenir un certain nombre d équipements collectifs et de services publics dans les zones rurales et les petites villes à un seuil suffisant pour que soient correctement satisfaits les besoins des populations résidentes. On insistera donc beaucoup sur les notions de proximité, d accessibilité et de mobilité. Le développement des nouvelles technologies de l information et de la communication est un élément essentiel pour répondre à ces trois attentes. Une attention particulière apportée à l habitat en zones rurales est indispensable, notamment au travers d une offre locative plus riche et mieux adaptée : il en va de même pour les territoires en voie de périurbanisation. Ce phénomène contrôlé, maîtrisé, orienté, peut apporter une réponse à la désertification de certains espaces ruraux, et à son corollaire l extension des aires urbaines : il faut s orienter, en Bourgogne, vers un développement urbain durable, notamment grâce à une politique foncière adaptée. Un effort particulier devra être porté à la réalisation de solutions innovantes pour les quartiers en difficulté, dans le cadre d une approche globale. La restructuration profonde des grands ensembles des années doit comprendre cette nécessité de proximité, de réponses aux besoins locaux,... b - L amélioration des transports collectifs Elle concerne à la fois les transports routiers et le rail. Cette orientation jouera à deux niveaux : a) Le niveau rural La désertification progressive de certaines zones rurales en Bourgogne, notamment celles de son coeur est, en partie, liée aux mauvaises dessertes et l accessibilité défaillante de ces zones qui comprennent pourtant beaucoup de populations captives (jeunes et surtout personnes âgées). Leur amélioration fait partie du maillage du territoire qui a été proposé dans l enjeu territorial. b) Le niveau périurbain Le périurbain peut constituer, comme cela a été souligné ci-dessus, une réponse à la recherche d un équilibre urbain/rural ainsi qu à la demande de qualité de vie. Cependant, ceci implique que les liaisons et les transports entre les zones périurbaines avec la ville principale et/ou les villes secondaires soient satisfaisantes et permettent la constitution à terme de vrais bassins de vie, organisés, solidaires. c - La Bour gogne : une Ecor égion 62

63 Le terme peut prêter à équivoque et pourtant il est le plus adapté à cette orientation, à condition de s entendre sur ce dont il s agit, voire ce dont il ne s agit pas... Il n est pas question de multiplier les sanctuaires verts au sein de l espace naturel régional. Mais il s agit d utiliser la qualité de l environnement régional pour soutenir le développement économique dans une optique de développement durable : la Bourgogne en a les atouts. Elle a la chance de porter un nom connu dans le monde entier : de vestiges gaulois en clochers romans, de paysages séduisants en canaux nonchalants, elle est détentrice d un patrimoine riche et varié. Le développement du tourisme de nature, du tourisme culturel et écologique fait naturellement partie de ce concept d écorégion, comme la mise en valeur systématique à des fins productives des ressources naturelles, notamment le bois, le développement des produits du terroir, et des produits biologiques. Le parc naturel régional du Morvan, qui est déjà une structure régionale fédératrice, pourrait trouver dans cette orientation un nouveau rôle directement lié à ses compétences. Cette orientation serait expérimentale, mais l enjeu est à la dimension du potentiel environnemental de la Bourgogne. 63

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65 Livre 2 Charte d aménagement et de développement durable du territoire

66 La loi n d orientation pour l aménagement et le développement durable du territoire confie à chaque région de France, le soin d élaborer son Schéma régional d aménagement et de développement du territoire. Son article 5 précise que : " Le schéma régional d aménagement et de développement du territoire fixe les orientations fondamentales, à moyen terme, du développement durable du territoire régional. Il comprend un document d analyse prospective et une charte régionale, assortie de documents cartographiques qui exprime le projet d aménagement et de développement durable du territoire régional. Le schéma régional d aménagement et de développement du territoire définit notamment les principaux objectifs relatifs à la localisation des grands équipements, des infrastructures et des services d intérêt général qui doivent concourir au sein de la région au maintien d une activité de service public dans les zones en difficulté, au développement harmonieux des territoires urbains, périurbains et ruraux, à la réhabilitation des territoires dégradés et à la protection et la mise en valeur de l environnement, des sites, des paysages et du patrimoine naturels et urbains en prenant en compte les dimensions interrégionale et transfrontalière. " La première partie du SRADT est donc consacrée à une analyse prospective du territoire bourguignon pour les prochaines années. La seconde, conforme aux dispostions législatives et aux orientations stratégiques retenues dans le livre I, à l horizon de 2015, reprend les quatre objectifs transversaux que la Région s est fixée dans le plan de mandat, adopté en 1998 par son exécutif. Ces quatre objectifs sont : - d assurer un développement économique qui respecte l environnement, préserve la cohésion sociale et garantisse la qualité de vie. - de répondre à l attente des jeunes pour favoriser leur maintien ou leur installation en Bourgogne. - de promouvoir les nouvelles technologies de l information et de la communication au sein des entreprises et des établissements d enseignement et de formation, dans le cadre d une politique rénovée d aménagement du territoire. - d ouvrir la Bourgogne aux échanges internationaux, d assurer son rayonnement, en multipliant les coopérations avec les pays de l Europe de l Ouest comme de l Est. La réalisation de ces objectifs transversaux doit pouvoir s appuyer sur le noyau dur des compétences de la Région que sont les lycées, la formation professsionnelle, le développement économique et l aménagement du territoire. L élaboration de cette charte de développement (livre II) est le fruit d une très large concertation que la Région a engagée dès l été 1998 avec l ensemble de ses partenaires institutionnels, économiques et socioprofessionnels. Cette Charte de développement durable reprend l ensemble des propositions communes aux trois Départements de Côted Or, de Saône-et-Loire, et de l Yonne, des trois Chambres consulaires régionales réunies au sein de la chambre économique régionale ainsi qu aux villes et établissements publics de coopération intercommunale de Dijon, Chalon et Auxerre. 66

67 A travers six axes d intervention prioritaires que sont : 1) les déplacements et les transports au service de l ouverture européenne et de l aménagement du territoire, 2) des services à la population pour tous les territoires et tous les Bourguignons, 3) la formation et la recherche au service de l emploi et du développement économique, 4) la qualité de la vie et l environnement au service de l attractivité de l image de la Bourgogne, 5) l ouverture interrégionale et internationale au service de la Bourgogne du grand large, 6) les politiques des territoires au service de la cohésion et de l équilibre de la région. La Charte d aménagement de développement durable du territoire peut permettre à la Région d engager dès à présent le dialogue avec l Etat sur ses priorités. Elle constitue, par ailleurs, la base de ses propositions pour la négociation avec l Etat du prochain contrat de plan. Les priorités communes pour l aménagement du territoire bourguignon, ainsi présentées, Elles montrent clairement que rien de grand ne se fait seul et qu il n est pas contradictoire d avoir à la fois, des ambitions à long terme, pour la Bourgogne et d engager des projets qui tiennent compte des besoins et de la connaissance du terrain, dès demain. 67

68 Ces actions concourent à la réalisation des objectifs du schéma de développement de l espace communautaire (SDEC), des schémas de services collectifs et participent à la politique d aménagement équilibré des territoires menée par les collectivités territoriales de Bourgogne. Promouvoir les réseaux transeuropéens 1 - Les transports routiers a) Les relations Est-Ouest La priorité reste, pour la période qui s ouvre, l accélération des travaux de réalisation de la 2X2 voies de la RCEA Chalon - Parayle-Monial / Paray-le-Monial Mâcon, selon le planning établi par l ARCEA. L objectif est double : l achèvement de la liaison Est-Ouest au Sud de la Bourgogne et l amélioration indispensable des conditions de sécurité. L essentiel de la mise à 2X2 voies de la RCEA en Saône-et-Loire doit être réalisé à cette échéance. Les branches Nord et Sud seront financées prioritairement par l Etat avec notamment la recherche d un financement complémentaire lié à la réserve laissée disponible par la réalisation de l A20. Un financement de l Union européenne sera demandé pour les deux branches (inscription au Schéma directeur européen de 1996 au titre de la politique des transports). En connexion avec cet ouvrage, l A406 (barreau Sud de Mâcon) sera réalisée. Parallèlement, bien qu elle se situe sur le territoire de la Région Centre, il est indispensable de poursuivre la réalisation de l A19 Courtenay - Artenay (SAPRR) qui est le chaînon manquant de la liaison Allemagne - Atlantique. Enfin, la mise à l étude effective de l A26 Bourges - Auxerre - Troyes (y compris la déviation Sud d Auxerre) et du barreau Clamecy - Avallon doit être engagée avant le terme du CPER pour aboutir, en 2006, à la déclaration d utilité publique, à l arrêté de cessibilité et d engager les procédures qui permettent de désigner le concessionnaire. b) L axe Nord-Sud Dans le contexte actuel de saturation de certains axes et d éventuels reports de trafics à l Est (Suisse - Autriche), le fonctionnement de l axe Bénélux - Allemagne - Dijon - Lyon - Méditerranée, doit être étudié afin de proposer notamment d autres modes de transports. Il est nécessaire de prévoir des diffuseurs complets à Crimolois (A36-A39), Gevrey (A31-A311), Beaune (A31-A36), Genlis (A39) et entre Chalon Nord et Chagny (A6), avec la mise en place d un système 68

69 de gestion des trafics (SAPRR). De même, l étude d une voie supplémentaire entre Langres et Crimolois (A31) et sur l A6 dans l Yonne jusqu à Beaune (SAPRR) doivent être envisagées ainsi que le doublement par l Ouest de cet axe (Diagonale Hambourg - Gibraltar avec le barreau de Paray-le- Monial Roanne à inscrire au Schéma des transports de l Union européenne). La prolongation vers le Sud de l A77 grâce à la réalisation d une 2X2 voies jusqu à Moulins est une priorité pour la Nièvre et le Val de Loire comme l engagement de la mise à 2X2 voies jusqu à Balbigny. Concernant les transports de marchandises notamment en provenance de la région parisienne, l utilisation de l axe Paris/ Nevers/ Moulins/Paray-le-Monial/Lyon est souhaitable, ce qui implique de réaliser prioritairement une étude de l électrification de la ligne Paray-le-Monial/Lyon. 2 - Les transports ferroviaires La liaison TGV Rhin-Rhône est un enjeu majeur pour le développement de la Bourgogne et du Val de Saône. Il est impératif de mener à bien la déclaration d utilité publique de Dijon et du TGV Rhin-Rhône (branche Dijon - Mulhouse) et de boucler le plan de financement en intégrant une participation de l Union européenne. Les travaux sur cette branche doivent être engagés d ici 2006 comme il faut continuer les études pour les autres branches (Ouest et Sud) ainsi que sur l implantation d une gare urbaine TGV dans l agglomération dijonnaise. Il est indispensable, pour les collectivités bourguignonnes, que l Etat confirme, avant la fin de l année 1999, la réalisation complète de la voie nouvelle entre Dijon et Mulhouse. Par ailleurs, il est prioritaire : - d améliorer et accélérer la ligne Dijon - Mâcon (220 km/h) dans le cadre de la recomposition de l offre ferroviaire sur cet axe et de l étude de la problématique du noeud ferroviaire dijonnais ; - d améliorer et accélérer les liaisons Dijon - Lausanne et Dijon - Lorraine ; - de commencer les travaux du TGV Mâcon- Genève (améliorer la ligne Nantua - Bellegarde). Enfin, la pérennisation du TGV Yonne, l amélioration de la desserte vers le Sud après la mise en service de Lyon-Marseille -dans la mesure où il a prouvé son utilité- et le développement de l interconnexion des TGV en Ile-de-France, notamment vers l ouest, sont des priorités pour la Région et ses partenaires. La mise à l étude d un TGV pendulaire pouvant améliorer l axe Paris - Nevers - Clermont est à envisager de même que la promotion de l offre ferroviaire Nièvre - Le Creusot TGV - Atlantique - Méditerranée - Savoie 3 - Les transports multimodaux Un effort important mérite d être poursuivi pour affirmer et promouvoir le port terrestre de l Europe. Evidemment, le développement des plateformes multimodales devra se réaliser dans un cadre cohérent et complémentaire. Ainsi, il s agit, pour la plate-forme bimodale de Perrigny-les-Dijon, de réaliser les travaux d aménagement du site, les zones d activités connexes et leurs accès De même, à Pagny, l enlèvement du bouchon de la darse et la réalisation de l embranchement ferroviaire seront effectués rapidement, financés par l Etat, dans le cadre de la convention interrégionale relative au territoire Saône-Rhin. La gestion du technoport par le Syndicat mixte, créé à cet effet, permettra le développement de ses activités. 69

70 La réalisation à Chalon-sur-Saône d un pôle de transport logistique multimodal du sud de l agglomération est envisagée à la suite du rapport Bidegain. En complémentarité avec Pagny, le développement des ports de la Saône, notamment Chalon (Port Sud) et Mâcon (Varennes-les- Mâcon) renforcera la voie fluviale comme un axe fondamental pour le frêt, au service du transport combiné. Enfin, les études pour l implantation de nouvelles plates-formes logistiques dans la Bresse, le Sénonais et dans la Nièvre seront engagées 4 - Les transports aériens Appuyer le développement de l aéroport Dijon - Bourgogne international (voyages d affaires, lignes régulières, charters ainsi que son accessibilité) en complémentarité avec Dole-Tavaux, est une priorité tout en créant une desserte cadencée TGV vers Paris - Roissy et Lyon Satolas pour favoriser l accès aux longs courriers. Les aérodromes de desserte locale, Nevers - Fourchambault, Auxerre-Branches, Chalon - Champforgeuil et Saint-Yan Charollais pour son centre de formation aéronautique et l implantation d activités annexes, seront renforcés pour jouer pleinement leur rôle dans le dynamisme économique de ces territoires. Assurer une desserte équilibrée sur tout le territoire régional La cohésion territoriale de la Bourgogne passe inévitablement par une accessibilité, pour tous les habitants, aux équipements et aux services, aux grandes liaisons nationales et européennes. De plus, la mobilité, y compris dans le péri-urbain, peut permettre d améliorer les équilibres entre villes et campagnes. Tous les Bourguignons doivent pouvoir accéder rapidement à un noeud autoroutier. 1 - Les transports routiers Au delà de la RCEA qui joue un rôle essentiel de desserte locale ainsi que les actions engagées dans l actuel contrat de plan qu il faut achever, la priorité est l amélioration de la liaison Dijon - Autun - Château-Chinon - Nevers, notamment en : - réalisant des créneaux de dépassement entre Pouilly - Arnay - Autun, - étudiant la rocade d Autun, - assurant l aménagement de la partie Autun - Château-Chinon. Il convient également d améliorer la liaison Autun - Luzy - Nevers (RN81) qui incombe à l État. Parallèlement, l accès de certains territoires aux autoroutes (A6 - A5 - A77 - A31 - A39) doit être assuré, en particulier pour : - le Châtillonnais : vers A5, A6, et A31 (RN71). - l Autunois : vers A6 et RCEA (RN80) - le Nivernais Central : vers A77, - la Puisaye : vers A77 et A6, - la Bresse : vers A6 et A39 (notamment avec l achèvement de l échangeur de Cuiseaux et l amélioration de la RN 78). Pour conforter le développement du Nord de la Bourgogne, il est important de poursuivre l aménagement de la RN6 entre Montereau et Avallon 2 - Les transports ferroviaires Plusieurs projets peuvent répondre à l objectif d assurer une desserte équilibrée du territoire : - aménager et accélérer l axe Dijon - Nevers 70

71 en se donnant pour objectif d assurer cette liaison en moins de 2 h 00 en Des aménagements ponctuels seront à prévoir ; - compléter la mise en oeuvre du Schéma régional des transports collectifs adopté en 1997 ; - mettre en oeuvre le conventionnement global Région - SNCF ; - réaliser le raccord de Laroche-Migennes pour permettre les liaisons directes Dijon - Auxerre ; - permettre une nouvelle offre ferroviaire entre Auxerre et Paris ; - prolonger l abonnement de travail au delà de la limite des 75 km, uniquement sur le territoire régional ; - améliorer la desserte du Morvan ; - améliorer les liaisons du Sud de la Saôneet-Loire, en direction de Moulins et Lyon. Départements) de manière à mettre au point des politiques intégrées de transports collectifs moins polluants : complémentarité transports collectifs et transports individuels (pôles d échanges), tarifs, arrêts, horaires, parkings... La coordination des transports entre l urbain et le périurbain pourrait être renforcée grâce à l implication de la Région dans les TER et le futur conventionnement global en liaison avec les Départements. Par exemple, de nouvelles haltes ferroviaires pourraient être créées dans l agglomération dijonnaise. Dans ce cadre, une réflexion spécifique doit s engager avec les Collectivités locales pour coordonner les transports départementaux et TER ainsi que les transports scolaires. Améliorer la coordination entre les differents types de transport La mise en oeuvre d approches intégrées de transports, mettant l accent sur les transports en communs dont l impact sur la réduction des pollutions n est plus à prouver, doit être recherchée. Cette démarche qui se concrétise par la mise en place de plan de déplacements urbains, comme dans l agglomération dijonnaise et chalonnaise, pourrait être étendue aux autres agglomérations de Bourgogne. La réalisation de projets de rocades destinées d une part à contourner les pôles urbains, et d autre part à mieux connecter les réseaux locaux aux autoroutes, pourra être envisagée dans le cadre de ces approches globales. Les villes de Dijon (LINO, liaison Dijon - Arcsur-Tille), Chalon-sur-Saône, Auxerre, Sens, Mâcon, Autun, Beaune pourraient notamment être concernées. Il convient de développer le rôle d animation de la Région pour stimuler des approches coordonnées entre les différentes autorités organisatrices de transports (EPCI, 71

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73 Les groupes de travail thématiques, les Départements, les groupements de communes, les communes ont mis l accent, durant la phase de concertation, sur la notion de services à la population, tant en milieu rural qu en milieu urbain : la demande sociale, l objectif d aménagement équilibré des territoires bourguignons, l exigence de cohésion sociale dans les agglomérations nécessitent de prendre en compte cette notion que l on peut décliner en plusieurs thèmes : Les services de proximité La lutte contre l exclusion La culture Les sports Les commerces La santé Proposer des services de proximité 1 - Les services publics de l Etat L ensemble des partenaires associés à l élaboration du projet de SRADT a réaffirmé la nécessité d éviter les fermetures de services publics dommageables pour l équilibre des territoires ruraux en particulier. En effet, l assurance d un égal accès de tous et de tous les territoires à ces services doit être rappelée. Au vu des résultats du recensement général de la population de 1999 et des chiffres de fréquentation de ces services, les fermetures éventuelles envisagées devront s accompagner d une étude d impact prévoyant les mesures destinées à compenser l éventuelle supression d un service public. Ces études d impact devraient être examinées par un Comité de pilotage associant les élus concernés ainsi que les représentants du monde économique. La création de services publics polyvalents sera recherchée. Les projets de territoire qui seront élaborés par les pays devront contenir un schéma des services publics afin de prévoir l armature à maintenir ou à développer, les fermetures envisagées ici devant conduire à des redéploiements de moyens par ailleurs. L utilisation judicieuse des NTIC pourrait permettre un meilleur accès de tous aux services publics, à l exemple du projet de pôle administratif tertiaire en cours de réalisation dans l agglomération chalonnaise. 2 - Les autres services au public La demande de services est appelée à croître tant en milieu urbain qu en milieu rural, sous l effet de la demande sociale. De nouveaux besoins apparaissent ou se développent comme le maintien des person- 73

74 nes âgées à leur domicile, la garde des enfants, etc. De même, de nouveaux services naissent pour mieux répondre à la demande du public dans le domaine de la consommation par exemple. Les collectivités territoriales (Région, Départements...), dans le respect de leurs compétences respectives, souhaitent, dans la période qui s ouvre, appuyer le développement de ce secteur avec les objectifs suivants : - l aide à la solvabilisation de l offre, notamment à travers l appui aux emplois jeunes ou grâce à une aide aux emplois privés ; - une meilleure cohérence entre les caractéristiques de l offre et de la demande à travers les politiques territoriales (pays, contrats de ville) ; - le rapprochement de l offre et de la demande grâce à l utilisation des Nouvelles technologies d information et communication ; - l aide à la mobilité des services. La lutte contre l exclusion Favoriser l émergence de projets locaux ou la construction de réponses formatives à des problèmes concrets se posant à une population fragile sur un territoire, c est faire le choix d affronter la période de difficulté économique que nous traversons autrement que par l exclusion, par la société, d une partie de ses membres. C est combiner modernisation et solidarité, politique d insertion et politique de développement local, efficacité économique et création de lien social. Il est donc souhaitable de lier plus étroitement logique régionale, départementale, et locale en mettant en place des actions d insertion sociale et professionnelle. Ces actions peuvent émaner de différents niveaux. C est le cas notamment de la mise en place du RMI, auquel s arrime un contrat d insertion pouvant comprendre un volet de formation. Les logiques mises en oeuvre au sein des plans départementaux d insertion (PDI), au sein des plans départementaux d insertion des travailleurs handicapés (PDITH), ou encore des plates formes de lutte contre l illettrisme visent également la remise en emploi, grâce à la construction de parcours plus ou moins longs incluant ou non des phases de formation et/ou de création d entreprises, auxquels s associent le niveau local et le Conseil régional de Bourgogne. Au plan régional, les politiques d insertion poursuivent le même but. Elles se concrétisent notamment par un soutien aux structures ou dispositifs susceptibles d apporter des réponses aux problèmes rencontrés par ces personnes sur le territoire (Missions locales, Mission d Insertion Professionnelle, Centre d Inter-institutionnel de Bilan de Compétence, Maîtrise d Oeuvre Urbaine et Sociale, Plans Locaux d Insertion par l Economie, Entreprise d Insertion, Entreprise de Travail Temporaire d Insertion). Elles passent également par une aide renforcée à l initiative locale (financement de projets partenariaux locaux de soutien à la mise en emploi, à la création d entreprises individuelles ou d économie sociale, aux projets d accompagnement des publics dans les domaines de la santé et du logement, de la culture). Des opérations liant Etat, Départements et Région visant à aider les projets en cours, en favorisant la prise en charge des frais d hébergement, de restauration nécessaires à la pérénisation de l effort entrepris sont à conduire. De même, les programmes d aide à la formation des publics les plus fragiles (lutte contre l illettrisme et l analphabétisme, aide à la formation des salariés en poste d insertion dans les EI et 74

75 les ETTI, aide à la formation en milieu ordinaire des personnes handicapées, mise en place de chantiers écoles) doivent être renforcés. Par ces actions réparties dans différents cadres, les collectivités manifestent l attention qu elles portent à la mise en oeuvre d opérations associant toute la population bourguignonne, dans une dynamique d insertion développement. Confrontés à la nécessité d assurer l avenir d un territoire et de sa population, collectivités, entreprises, associations, Etat doivent concevoir en partenariat des actions qui intègrent l économique, le social, la formation, le culturel. Faire de la culture un pouvoir de vie La culture ne vaut que si elle est partagée par tous L objectif de faciliter l accès à la culture pour un public plus large est partagé par l ensemble des partenaires associés à l élaboration du SRADT. La concrétisation de cette ambition suppose, pour l avenir, la mise en place de grands pôles thématiques de dimension nationale aux rôles fédérateurs qui ne devront jamais être coupé du terrain : - le pôle d Art Vocal : avec la mission de faire résonner la Bourgogne, les choristes professionnels du pôle d Art Vocal réunis autour d un chef unanimement reconnu, se produiront dans notre région, en France et à l étranger. Le pôle jouera pleinement son rôle fédérateur auprès des plus de 300 chorales bourguignonnes. - le pôle de l Image à Chalon : la photographie a été inventée en Bourgogne, près de Chalon, par Nicéphore Nièpce. L image a marqué le XXème siècle de façon indélébile. En utilisant comme support la profession de l image et ses nouvelles technologies, notamment à travers la réalisation d une médiathèque à Chalon dans le domaine de l image, le pôle de l Image permettra de renforcer l identité culturelle de notre région et son potentiel industriel de recherche dans l utilisation des procédés d avenir. - un institut d art contemporain à Dijon : la vitalité de la création en arts plastiques et la diffusion dans de nombreux centres (Tanlay, Pougues-les-Eaux, Le Tremblay...) ne demandent qu à se développer. Cet institut d art contemporain qui sera créé à Dijon sera à la fois musée et lieu de formation, il offrira la présentation des collections permanentes associées à des expositions temporaires de niveau international. Tout sera mis en œuvre pour donner la possibilité à tous de s initier aux arts platisques d aujourd hui. L accès pour tous à la culture passe également par l appui à la mise en réseau des équipements culturels et des compagnies de théâtre, de musique et de danse, notamment par le biais de schémas départementaux et régionaux et la mise en oeuvre d une instance de concertation et de coordination des acteurs régionaux de l action culturelle ; la création, en matière de spectacle vivant, est plus vive qu on ne le croit, mais les oeuvres sont jouées très peu de fois et souvent uniquement sur leur lieu de création. Une aide à la diffusion permettra une meilleure circulation des spectacles. De même, la mise en place d un Centre régional des Lettres, à partir d ABIDOC, en concertation avec les différents acteurs concernés (Société des auteurs, éditeurs...), permettra de valoriser l écrit en aidant la création, l édition, la diffusion. Il s attachera à faciliter l accès de tous les publics au livre notamment par la mise en réseau des bibliothèques. Aucun Bourguignon ne doit être pénalisé dans son accès à la culture de part sa situation 75

76 géographique, c est pourquoi seront encouragées toutes les initiatives favorisant l itinérance de toutes formes d art (cinéma, spectacle vivant, exposition...) Enfin, la politique du patrimoine sera poursuivie, amplifiée en privilégiant les restaurations et mises en valeur assorties de projets structurants alliant culture et tourisme : la mise en oeuvre, par exemple, d un itinéraire régional des grands édifices romans autour d Auxerre, Vézelay, la Charité-sur-Loire, Cluny, Tournus, Paray-le-Monial etc, peut être une concrétisation de cette ambition ; renforcée par l existence d un pôle d études médiévales d Auxerre. sportive en Bourgogne ne se limite pas aux seuls équipements mais doit se décliner également en fonction des objectifs suivants : - le soutien au dispositif d aide à l emploi soit en faveur de l encadrement du sport de haut niveau, soit à destination des zones rurales - la contribution aux actions de formation - les mesures d accompagnement pour la pérennisation des structures de haut niveau et d insertion des meilleurs jeunes sportifs bourguignons - la mise en valeur de l animation sportive et de la promotion. Développer la pratique du sport Le réseau des équipements sportifs régionaux structurants, qui sera prochainement complété par la construction d une maison des sports à Chalon-sur-Saône, ne fait pas apparaître de lacune majeure si ce n est, à terme, la réalisation d un bassin olympique et d un stade d athlétisme couvert. Il paraît important également d envisager la création d équipements dits de proximité dont le périmètre de population pertinent pourrait être le canton. L utilisation de ces équipements, principalement à vocation multisports, devra nécessairement faire l objet de conventions entre le milieu associatif, les établissements scolaires et les communes. Il convient de rappeler que l intensification des investissements au C.R.E.P.S. de Dijon- Bourgogne par la création d un bâtiment d hébergement, l amélioration des locaux de restauration et la création d un équipement pour les sportifs de haut niveau (escrime, tir à l arc, escalade) redonne à ce site la position préférentielle qu il se doit d avoir. Toutefois, le développement de la pratique Promouvoir l activité commerciale et artisanale au service du territoire Ce secteur, par essence d initiative privée, concourt à l animation des territoires, tant urbains que ruraux. Son développement s appuiera, tant en milieu urbain que rural, sur : - les schémas d urbanisme commercial en milieu urbain et les projets de pays en milieu rural, qui veilleront à organiser la concurrence et maintenir ou développer le potentiel de ces zones ; - les actions collectives, notamment d animation commerciale et artisanale et le soutien à la transmission et éventuellement à la création ; - l aménagement des commerces en milieu rural dans le cadre des chartes régionales de pays et des conventions de villes d appui ; - la revitalisation des centres commerciaux des quartiers en difficulté dans le cadre de la politique de la ville. 76

77 Favoriser l accès aux soins pour tous Cette compétence appartient à l Etat (loi d orientation hospitalière), aux Etablissements publics hospitaliers et aux Caisses de sécurité sociale. L Agence régionale de l hospitalisation a mis en place, en étroite collaboration avec les Départements, un Schéma régional d orientation sanitaire et sociale pour la période De même, l Etat met en oeuvre un schéma de services collectifs sanitaire à 20 ans. Ces établissements ont un impact non négligeable sur l aménagement et le développement de nos territoires. Pour cela, les établissements de proximité devront être sauvegardés notamment dans le coeur de la Bourgogne, en mettant l accent sur la mise en réseau des différents sites. L utilisation plus généralisée des NTIC (dans le domaine de la télémédecine), l amélioration des transports urgents (hélicoptères) sont autant d éléments susceptibles de permettre que tous les Bourguignons aient accès aux mêmes services de santé, quels que soient leurs problèmes ou leurs lieux d habitation. 77

78 Tous les acteurs participant au processus de concertation sur le SRADT ont mis l accent sur les liens à renforcer entre formation initiale, formation professionnelle, recherche et emploi et développement économique. Deux registres d action sont ainsi à développer : - renforcer la formation et la recherche et les mettre en cohérence avec les filières d emploi, - dynamiser et moderniser le tissu économique. Renforcer la formation et la recherche et les mettre en cohérence avec les filières d emploi 1 - L enseignement secondaire Face à la baisse des effectifs, tant dans les collèges que dans les lycées, il importe de mieux planifier la programmation des investissements et des équipements et d ouvrir les établissements vers l extérieur. La Région et les Départements s accordent sur la nécessité d établir un schéma prévisionnel des formations en coopération avec le rectorat et les inspections académiques. Ce schéma envisagera les grandes priorités à mettre en oeuvre dans chaque secteur et au niveau géographique. Il s appuiera sur un état des lieux approfondi de la situation après quinze années de décentralisation et d investissements des collectivités territoriales. Dans ce cadre, la Région poursuivra la rénovation des établissements (internats, équipements sportifs...) et développera l utilisation des NTIC particulièrement en milieu rural. Parallèlement, l ouverture des équipements sur l extérieur est aujourd hui une nécessité. Il en est ainsi pour les équipements sportifs, culturels et les NTIC. Il doit en être de même pour le parc de machines des lycées. Enfin, Région et Départements doivent mieux coordonner leurs actions d aide à la mobilité des jeunes et favoriser les partenariats européens. 2 - L enseignement supérieur et la recherche au service des pôles d excellence Les partenariats entre les collectivités, l Université de Bourgogne et les autres établissements d enseignement supérieur doivent être renforcés pour attirer plus de jeunes en Bourgogne et développer une meilleure adéquation entre l enseignement supérieur, la recherche et le tissu économique bourguignon. A cette fin, sept priorités sont retenues à 78

79 l échéance de 2006 : - développer des filières complètes de formation reconnues au plan national et international - soutenir les initiatives innovantes faisant appel aux NTIC - structurer le réseau des IUT et des antennes universitaires - développer et restructurer le pôle agroenvironnement dijonnais - soutenir les projets universitaires fondés sur les échanges de connaissances avec les pays à fortes potentialités économiques et intellectuelles - identifier des pôles de recherche transversaux et mieux les relier au tissu économique bourguignon - renforcer et clarifier le dispositif de transferts de technologies a) Créer des filières complètes de formation reconnues au plan national et international L apport de l enseignement supérieur et de la recherche dans le développement de pôles d excellence fondés sur le dynamisme et la performance économique (logistique, agroalimentaire, image/multimédia) est fondamental. Il s agit ici de l aspect enseignement supérieur de ces pôles d excellence. Il est indissociable du développement économique. Ainsi, dans cet objectif, il est souhaitable de renforcer : pôle d excellence transports et logistique : développer l IUT de Chalon et créer des formations complètes jusqu à bac +5 pôle d excellence agro-alimentaire - renforcer le Centre Européen des sciences du goût et l Institut fédératif de recherche qualité des aliments ; - restructurer et développer l ENESAD sur un seul site ; - développer l ENSBANA ; - soutenir le CRITT (2AFE) : Bourgogne technologies ; - signer des conventions d objectifs avec l INRA ; - assurer le développement de l IUT génie biologique au Creusot, en relation avec l ENESAD. pôle d excellence Image-multimédia : - conforter le pôle image de l ENSAM à Chalon, - appuyer les projets de transferts vers les entreprises et la structuration du pôle. b) Soutenir les initiatives innovantes faisant appel aux NTIC Plusieurs éléments peuvent permettre d atteindre cet objectif, notamment : - la création d un campus électronique (avec une bibliothèque électronique) pour l ensemble des pôles universitaires ; - la présentation d une offre de formation en Bourgogne sur Internet ; - l aide aux laboratoires de recherche pour accéder aux grands réseaux mondiaux de télécommunication à haut débit (Renater 2). c) Structurer le réseau des IUT, et des antennes universitaires et des BTS Il est fondamental, pour les territoires comme pour les formations bac +2, de : - achever le réseau des IUT (Nevers, Auxerre, Chalon, Le Creusot) sur la base de projets structurés appuyés sur le tissu économique local (par exemple filière de maintenance industrielle bac +4); - mieux utiliser les équipements existants ; - soutenir le développement de l enseignement supérieur à Sens et à l antenne universitaire de Mâcon ; - favoriser l implantation de BTS dans les villes d appui en cohérence avec la demande sociale ; - valoriser des échanges au sein du réseau des IUT grâce au développement de CLONYS. d) Moderniser, développer et restructurer 79

80 le pôle agro-environnement et végétal dijonnais : Cet ensemble doit retenir, dans les prochaines années, l attention des pouvoirs publics afin de : - regrouper sur un projet commun de formation et de recherche l Université de Bourgogne (l ENSBANA), l ENESAD, l INRA et les lycées agricoles ; - développer les transferts vers les entreprises (CRITT) ; - créer un agropole dans l agglomération dijonnaise (zone d entreprises) avec la mise en place d un incubateur ; e) Soutenir les projets universitaires fondés sur les échanges avec des pays à fortes potentialités économiques et intellectuelles L ouverture internationale, pour les établissements de formation, est un enjeu majeur qu il ne faut surtout pas négliger. Pour cela, il paraît indispensable de : - développer des formations dispensées en langues étrangères, ouvrant droit à accréditation selon les standards internationaux ; - favoriser l accueil d enseignants et d étudiants étrangers ; - accueillir, sur le campus, des formations organisées par les universités étrangères en enseignement traditionnel à distance ; - soutenir des réseaux de recherche interrégionaux/internationaux à développer. f) Identifier des pôles de recherche transversaux et mieux les relier au tissu économique bourguignon : Trois secteurs, dans lesquels la Bourgogne est aujourd hui reconnue comme en pointe méritent d être soutenus pour qu ils atteignent l excellence : - Laser-matériaux (ENSAM de Cluny et IUT du Creusot) : en développant les transferts vers les entreprises (CRITT : 2 MIL), les filières d ingénieurs, le pôle plasturgie : avec Plastform par exemple (applications industrielles) - Biologie - Santé : en renforçant l Institut de recherche sur le handicap avec le CREPS et l UFR STAPS et UFR Médecine ; il conviendra d établir une convention d objectifs avec l INSERM et en développant les transferts (Bourgogne technologies) - Sciences humaines (dont économie et gestion et sciences de l éducation) : la lisibilité de l ensemble de ces formations et de la recherche doit être renforcée et les liens avec les entreprises développés. L Ecole supérieure de Commerce de Dijon en complémentarité avec l Université et les autres établissements d enseignement supérieur doit être un des pivots de cet ensemble. De même, il est important que soient renforcés et mieux reconnus le droit fiscal et le droit des contrats internationaux. 3 - La formation professionnelle au service de l emploi Les assises de la formation professionnelle du 27 Octobre 1998 et le partenariat entre le Conseil régional de Bourgogne, les compagnies consulaires, les Départements et les organisations professionnelles et syndicales ont permis de dégager les propositions suivantes : - renforcer la formation professionnelle dans les entreprises notamment grâce à la mise en oeuvre de contrats de partenariat professionnel avec les chambres consulaires et les organisations professionnelles, la formation en alternance et le renforcement de l apprentissage (plus par l amélioration qualitative des formations que par l augmentation du nombre des apprentis) ; - mieux adapter la formation professionnelle au profil des individus (suppression de l année de carence, évaluation des compétences, contrats négociés de formation entre le stagiaire, sa famille et l organisme de 80

81 formation, une ou plusieurs entreprises et la mission locale pour l emploi) ; et renforcer la lutte contre l exclusion (jeunes en difficulté) ; - développer la dimension territoriale de la formation professionnelle en se donnant des objectifs par bassin d emploi avec les entreprises et les missions locales ; - renforcer le pilotage général de la politique de formation professionnelle au service de l emploi grâce à la création d un comité régional de coordination des politiques de formation professionnelle et en développant l information sur les métiers ; - favoriser, lorsqu ils sont pertinents, les projets d enseignement et de formation à distance utilisant les NTIC. Dynamiser et moderniser le tissu économique 1 - Le transfert de technologie L innovation et le développement économique régional supposent un appui fort sur les centres de recherche implantés en Bourgogne et sur l enseignement supérieur. Plusieurs actions sont à distinguer comme la diffusion et le conseil technologique, le renforcement ou la création de structures, la mise en place d un dispositif d incubation. a) La diffusion et le conseil technologique, notamment en direction des PME. Le réseau des conseillers technologiques doit être organisé selon deux orientations l une généraliste, ayant une mission de traitement des demandes de premier niveau auprès des PME (RDE), l autre, formée d experts des centres et structures existants ou à créer, aptes à traduire en actions de transferts les besoins identifiés. b) Le renforcement ou la création de structures autonomes et spécialisées Les actions de transfert seront renforcées dans les structures, existantes, aux spécificités reconnues comme Bourgogne-Technologies à travers les 2 Centres de Recherche d Innovation et de Transfert de Technologie (2ABI et 2MIL), les centres techniques spécialisés (CETIM, CRT de Métrologie, Bourgogne Industrie Plastique,...), les cellules de transfert de l INRA, du CEA, et de l ENSAM. Par ailleurs, ces actions de transfert nécessitent l amélioration du pôle laser et du centre de traitement de l image de l Université de Bourgogne.. Enfin, pourrait être créée une filiale universitaire de transfert technologique incluant des identités actuellement existantes, mais isolées comme la cellule environnement et la plate-forme de l ISAT à Nevers. L efficacité des dispositifs de transfert suppose la compétence, mais également les échanges d informations entre les réseaux de conseillers, la traduction concrètes et rapides des demandes en offres de transfert et leur fléchage vers les centres de compétences, et, enfin le suivi de l ensemble des actions. La création d une plate-forme de développement technologique en Bourgogne, à rôle fédérateur, semble aujourd hui indispensable pour renforcer l ensemble de ces actions, assurer leur cohérence et permettre un soutien efficace au développement de l innovation dans les entreprises. c) La mise en place «d incubateurs» La création «d incubateurs» dans les établissements de recherche pour favoriser et accompagner la naissance d entreprises nouvelles, innovantes, issues de la recherche, est pertinente : ceux-ci manquent aujourd hui en Bourgogne. 81

82 2 - Trois grands pôles d excellence L économie bourguignonne comporte trois secteurs aux potentialités et aux renommées à exploiter : le transport-logistique, le multimédia/image, l agro-alimentaire. Ces secteurs concernent un tissu économique assez dense, des établissements d enseignement et de recherche de renommée nationale, voire internationale. A cet effet, il convient de mettre en oeuvre une stratégie forte pour améliorer la synergie des différentes composantes afin d affirmer une réelle excellence bourguignonne, tant pour assurer le développement des entreprises existantes que pour créer un réel outil capable d attirer les investisseurs étrangers. L objectif, pour chaque secteur, est de parvenir à une structuration en pôle, c est-àdire instaurer une complémentarité entre les établissements de formation, de recherche, les projets des entreprises et les infrastructures et équipements adaptés. Il s agit aussi d envisager une réelle promotion de l ensemble afin de créer un effet de levier économique dans le secteur concerné. a) Transport-logistique La Bourgogne, par laquelle transitent 40 % des flux intra-communautaires, a une vocation affirmée pour les fonctions d échanges qui s exprime sur plusieurs sites grâce à un important réseau de communication. En outre, le contexte semble favorable : l ouverture des frontières européennes favorise les échanges, le report des transits provenant des restrictions de circulation en Suisse et en Autriche renforce l axe bourguignon. La qualité des infrastructures (rail, autoroutes, et voies navigables) est tout à fait exceptionnelle, même si elle est encore améliorable, et renforce la vocation logistique de la Bourgogne. Aujourd hui, les entreprises européennes ont des besoins croissants de rapidité et de souplesse dans leurs échanges : flux tendus, livraisons et fournitures rapides... Il faut donc accompagner l offre d infrastructures (plates-formes multimodales par exemple) et de produits logistiques de manière à répondre aux besoins. Mais, il faut aussi s appuyer sur les formations spécialisées comme l IUT de Chalonsur-Saône, le BTS de Dijon/Joigny ainsi que le Centre technique de Saint-Eusèbe, pour créer une filière complète de formation dans ce domaine. Enfin, la conception d une opération de communication globale cohérente et structurée sur ce pôle, axée sur l image du Port Terrestre de l Europe, de manière offensive pourrait permettre un positionnement international susceptible d attirer les investisseurs étrangers. b) Image/Multimédia/Télécommunication Ce secteur d activité est en pleine croissance en termes d innovation et de création d entreprises. Il englobe les services liés au traitement de l information et de l image basés sur l informatique, la télématique, l édition et la télécommunication. Il s adresse aux industriels, aux administrations, aux commerces, à l enseignement, à la médecine aussi bien qu aux particuliers. La Bourgogne s est positionnée, il y a quelques années, sur ce créneau grâce à son concept de Vallée de l Image. De plus, la Bourgogne est idéalement placée sur les grandes autoroutes de l information (câbles optiques et services liés) qui suivent les grands linéaires traditionnels de communication dont la Bourgogne est riche. Ce secteur d activité a le potentiel pour devenir un pôle d excellence dans la mesure où des entreprises se développent, des formations existent : la Bourgogne doit 82

83 en faire un nouveau point fort de son développement en créant un réseau de partenaires concernés. En effet, Dijon dispose d un réseau de laboratoires, de formations et de PME extrêmement novateurs dans ce domaine, une antériorité et une reconnaissance dans l imagerie médicale et le télé diagnostic. De même, Chalon-sur-Saône abrite la recherche et l enseignement liés au Master de l EN- SAM en simulation et réalité virtuelle et compte accueillir de nouveaux laboratoires et entreprises dans cet environnement. De plus, une formation d ingénieur multimédia devrait être prochainement créée à Chalon. L essor de ce pôle Multimédia pourrait s appuyer sur une politique de développement cohérente et sur une complémentarité entre les deux villes phares de la région dans ce domaine. La construction de bâtiments intelligents qui permettrait à des entreprises de télétravail, par exemple, de pouvoir s installer rapidement dans des locaux équipés pourrait compléter cette offre. Enfin, une communication externe pour mieux se faire connaître devrait permettre une valorisation pertinente de ce secteur. c) Agro-alimentaire La Bourgogne jouit d une très grande notoriété pour ses vins connus dans le monde entier ce qui lui donne une image de qualité et un savoir-faire extrêmement important dans la recherche, la production et le commerce des produits alimentaires. Sa notoriété s étend à d autres produits qui ont su associer leurs noms à un terroir (moutarde, cassis, escargots, poulets, viande bovine, etc). Sur cette base, de nombreuses entreprises se sont développées en Bourgogne ou ont choisi la Bourgogne pour y installer des établissements importants dynamisant ainsi un secteur florissant : recherche (INRA, Centre européen des Sciences du Goût, Institut Jules Guyot...), enseignement (ENESAD, ENS- BANA...), industries annexes : machines spécialisées, emballages, transports, commerce international, etc. Ce secteur de l économie est primordial car bien diversifié. Il permet d amortir les crises conjoncturelles, attire de nouveaux investisseurs, emploie beaucoup de main d oeuvre et est largement tourné vers l exportation, contribuant ainsi à développer ce savoir faire stratégique en Bourgogne. Toutefois, renforcer les relations entre tous les partenaires dans le cadre d un Agropôle, permettrait de rendre encore plus performant ce secteur. Cet agropôle pourrait s appuyer sur le technopole de Dijon qui regroupe à la fois des atouts comme l image, la technologie, les fleurons industriels et la situation géographique. Une réflexion globale concernant la localisation de zones d accueil adaptées pour les candidats à l investissement agro-alimentaire nécessiterait d être rapidement engagée (entrepôts frigorifiques par exemple). 3 - Le développement des filières Les filières sont des secteurs qui possèdent un tissu d entreprises performantes sur tout le territoire, des formations mais manquent encore de potentiel de recherche. Il convient donc de conforter ces filières en renforçant les dispositifs de formation et en assurant leur promotion. a) La mécatronique La Bourgogne compte, sur l ensemble de ses quatre départements, avec notamment une concentration dans le nord de la Saôneet-Loire, une forte densité de PME fabriquant des équipements, des produits ou fournissant de la sous-traitance à de grands groupes français ou internationaux, essentiellement en mécanique, plastique, électricité, électronique et automobile. 83

84 Une politique de meilleure insertion de ces industries dans leurs bassins d emploi mérite d être conduite (formation professionnelle, clubs d entreprises, sous-traitance) afin de renforcer le réseau d échanges, de relations et de compétences (chambres de commerce et d industrie, associations telles que Bourgogne Industrie Plastique ou Electronique Associés...). Cette initiative devrait se doubler d une mise en réseau des formations touchant à ces spécialités, pour déboucher sur une meilleure coordination des filières de formation, pour mieux répondre à la demande du marché local du travail. Des actions de partenariat doivent être encouragées avec l ISAT de Nevers. Les formations supérieures devront être renforcées dans ces spécialités avec notamment la mise en place d un bac + 5 en électricité et électronique. b) la filière bois Avec près de hectares, la forêt occupe actuellement 30 % du territoire régional ce qui lui confère, au-delà de son rôle non négligeable dans les équilibres écologiques de la Bourgogne, un poids économique important. Cette omniprésence de la forêt en Bourgogne induit deux types de conséquences en termes d aménagement du territoire : - elle tient une part importante dans l économie rurale grâce aux activités liées à son exploitation et au travail du bois ; - elle fait partie du cadre de vie de toute une population ; son évolution, son développement, sa transformation doivent donc être réalisés avec prudence. La mise en place de dessertes forestières adaptées, de gares spécialisées et de centres de stockage participera à une meilleure exploitation de cette richesse. Au-delà de la forêt, il s agit de conforter, notamment par de meilleurs débouchés internationaux, l activité des entreprises de première et deuxième transformations. En effet, l industrie du bois évolue dans un marché totalement ouvert à la concurrence internationale. Dans ce contexte, il importe d être particulièrement vigilant et de créer les conditions qui permettent aux entreprises de rester compétitives sur ce marché. Les différents centres de formation et de recherche existants en Bourgogne, notamment l ENSAM de Cluny, contribuent au développement des entreprises de la filière, source d emplois. A ce titre, ils méritent d être soutenus et développés de manière à proposer des formations et des technologies nouvelles performantes répondant aux besoins du marché (la galerie de la forêt et du bois à Dompierre-les-Ormes pourrait constituer, par exemple, un élément intéressant de valorisation et de promotion de cette filière.) Il est également primordial de poursuivre et de renforcer les actions de valorisation et de promotion du bois, compte tenu de la très forte concurrence inter-matériaux. C est pourquoi, la mise en oeuvre de grandes orientations passe par une politique forestière volontariste et innovante mais aussi par l action d organisations professionnelles bien structurées et actives, regroupées au sein d une interprofession dynamique : APROVALBOIS. Son action mérite d être renforcée et soutenue. c) L agriculture La poursuite de la mutation agricole nécessitera une forte adaptation des politiques publiques. Cette évolution est étroitement liée à la réforme de la politique agricole commune décidée à Bruxelles, et à la renégociation de l accord sur le commerce mondial. 84

85 La prise en compte de l ensemble des coûts externes et des impacts du modèle agricole dominant amène économistes et gestionnaires du monde rural à revoir l activité d agriculteur, vers plus de polyvalence, en adaptant la production aux besoins du marché, tout en évitant la baisse des revenus. Or, la Bourgogne, plus que toute autre, avec sa renommée mondiale, se doit d être encore plus à l écoute de la demande des consommateurs et proposer une qualité de production irréprochable. Le nombre des agriculteurs a été divisé par trois en Bourgogne, entre 1962 et L instauration d un régime de préretraite a précipité le départ d un grand nombre d entre eux : il faut permettre encore plus aisément la reprise des installations par de jeunes exploitants. Il s agit là d un enjeu majeur pour assurer le développement économique du secteur agricole et la revitalisation de l espace rural: l objectif est d atteindre 500 installations par an à l horizon (380 réalisés en 1998). Cet objectif nécessite la poursuite et l intensification des actions d accompagnement, notamment en ce qui concerne les soutiens à la transmission et à l installation hors cadre familial, en conformité avec les orientations définies dans les chartes départementales et régionale à l installation. La poursuite de l action PIDIL (Programme pour l installation et le développement des initiatives locales), dont l objet est le recensement des cessions envisagées, constituera ainsi une priorité. Si la dimension économique de l agriculture est reconnue et doit être confortée, celle-ci doit se trouver en phase avec son positionnement territorial et la recherche d une qualité de l environnement rural. La valeur ajoutée doit effectivement être recherchée, notamment grâce aux actions favorisant la compétitivité, en valorisant un produit de qualité et en soutenant les efforts de réduction des coûts de production à travers l aide aux coopératives d utilisation de matériels agricoles (CUMA), la coordination avec l intervention des offices, etc. La recherche de la qualité, élément indissociable de la compétitivité, passe également par un appui décisif donné à la recherche, notamment avec l agropole de Dijon ainsi que par le travail de coordination scientifique assuré par l Institut universitaire de la vigne et du vin pour le secteur viti-vinicole. La promotion des produits bourguignons doit aussi être favorisée avec l institut du Charolais par exemple. Il y a là un enjeu majeur qui nécessite auprès des consommateurs un effort de garantie de qualité, porté par une communication susceptible de s appuyer sur une image forte déjà existante liée à quelques produits phares : vin, cassis, moutarde... Les grandes productions régionales : oléoprotéagineux, céréales, charolais, élevage équin...devront engager les démarches qualité qui permettront de conforter cette image d excellence. La diversification, en production sur de petites niches commerciales ou dans le cadre d activités de services : tourisme, accueil pédagogique..., doit être renforcée car elle constitue un moyen efficace de créer de la valeur ajoutée en zone rurale. Cette économie atomisée et souvent dynamique peut constituer un point de départ efficace pour une véritable évolution de l activité rurale, notamment lorsque celle-ci fédère ou s associe à d autres secteurs économiques : artisanat, petit commerce... En Bourgogne, particulièrement dans les zones historiques d élevage, le cheval constitue une tradition de diversification à forte image qualitative qui pourra s organiser et 85

86 se développer autour de la mise en place du pôle hippique national de Cluny. La qualité des productions, le respect de l environnement, la labellisation, la traçabilité des produits constituent également la deuxième volet de cette politique de promotion de l agriculture : plusieurs pistes d actions sont possibles. En effet, au-delà des réglementations (programme de maîtrise des pollutions d origine agricoles, directive nitrates,...) l agriculture doit participer à la réduction des pollutions : minérales (nitrates), organiques (effluents d élevage et viti-vinicoles), ou chimiques (phytosanitaires, fongicides...). D ores et déjà, des actions de sensibilisation sont menées avec les organisations agricoles, dont le but essentiel est d inciter à un engagement volontaire des agriculteurs dans des procédures les impliquant quotidiennement sur leurs exploitations : FERTIMIEUX, opérations locales... Ces actions expérimentales et de démonstration constituent réellement une réponse à des demandes d information pour des pratiques agricoles raisonnées, déjà enseignées dans les cursus scolaires. Dans le même esprit, des actions seront menées pour inciter les agriculteurs à la protection du paysage et de la biodiversité : utilisation du bois dans les bâtiments, protection des haies, jachères faunistiques et environnementales... Les contrats territoriaux d exploitation prévus dans le cadre de la loi d orientation agricole participeront à cette dynamique de sensibilisation de l agriculteur à la vie de son territoire. Toutefois, cet engagement individuel de l agriculteur avec l Etat dans une démarche départementale doit être encadré régionalement afin de coordonner d éventuels programmes territoriaux (sur des bassins versants pour ce qui concerne la protection de l eau, voire plus largement au niveau des chartes de pays pour l emploi, pour le démarrage d actions qualité dans des filières de production etc). L agrobiologie s inscrira tout naturellement dans cette double préoccupation de la protection de l environnement et des productions de qualité. Enfin, les agriculteurs pourront apporter des services à la collectivité, sachant que ceux-ci peuvent favoriser la pluriactivité, l installation, le développement économique donc l emploi dans des exploitations agricoles ouvertes sur l extérieur : accueil scolaire, tourisme, etc, et répondre à des préoccupations urbaines parfois délicates (utilisation des boues d épuration...) d) Le Tourisme Le secteur touristique représente 9,4 milliards de francs de chiffre d affaire annuel : la Bourgogne est bien placée pour capter une clientèle européenne qui recherche un tourisme vert et culturel, mais plusieurs leviers d action méritent d être renforcés : - les efforts de promotion internationale menés par le Comité régional du tourisme et les chambres consulaires en utilisant encore mieux les NTIC ; - la constitution d un réseau de voies vertes et bleues comme la prolongation de la piste cyclable Givry - Cluny vers le Sud (Romanèche-Thorins), vers le Nord (Dijon) et vers l Yonne, la création d une voie Est-Ouest, utilisant notamment le chemin de halage du canal du Centre pouvant constituer le maillon bourguignon du projet Nantes - Budapest ; - le développement des canaux et rivières navigables, notamment les conditions d accueil et les ports de plaisance. Un effort important doit cependant être effectué par Voies Navigables de France et les collecti- 86

87 vités concernées pour remettre en état les canaux à petit gabarit; - l aménagement touristique des sites structurants (Cluny, Alésia, Vézelay, la Charitésur-loire...). - le tourisme cultuel (Paray-le-Monial, Taizé, Plaiges, Nevers, Vézelay, Citeaux...) - l amélioration des équipements de restauration et d hôtellerie, notamment en zones rurales. - les aides à l hébergement vert -gîtes, chambres d hôtes, structures d accueil de groupes, campings offrant un certain service en relation avec la nature-, seront poursuivies, en pleine cohérence entre la Région et les Départements : un appui particulier sera apporté à la création d une grande structure d hébergement au coeur de la Bourgogne ; - le tourisme industriel doit être mieux encouragé avec, par exemple, la réalisation d un musée de la vapeur et d un musée de la mine dans la CUCM et la mise en synergie des partenaires touristiques et des industriels ; - les politiques territoriales du tourisme devront être renforcées, avec les chartes régionales de pays notamment et les petits cités de caractère qui valoriseront au mieux les synergies entre le tourisme, le patrimoine et la culture. La formation professionnelle des acteurs touristiques facilitera la conduite de l ensemble de ces actions. 4 - La création et le développement des entreprises et des PME La politique de l emploi nécessite, outre des actions ciblées sur l emploi lui même, une politique de soutien à la création et au développement des PME et des entreprises artisanales. Les actions ciblées sur l emploi consistent notamment à appuyer les emplois jeunes et à soutenir les emplois privés ( objectif emploi ). Les plates-formes d initiatives locales sont également un outil intéressant de développement économique local qu il convient de soutenir. Elles ont comme principale mission d accompagner les créateurs d entreprises en coordonnant les actions des différents partenaires associés : il faut leur donner les moyens de mieux se développer en Bourgogne. Par ailleurs, des opérations destinées à favoriser la transmission d entreprises doivent être menées. De même, les clubs d entreprises doivent être soutenus en raison de leur rôle important en termes de réseaux de conseil et de service. La mise en place d outils en faveur du développement de zones et de bâtiments à usage économique s impose : - dans les grandes agglomérations, la mise en oeuvre de vastes zones économiques, à taxe professionnelle unique, maximisant l effet vitrine lié aux autoroutes sera recherchée ; - des locaux adaptés aux besoins des entreprises utilisant des NTIC devront être développés afin de répondre à la demande. Le recours à une certaine approche territoriale pourrait aussi permettre de développer des systèmes productifs locaux pour générer un développement coordonné et une dynamique d entreprises sur un territoire donné, avec une mise en complémentarité des facteurs communs de production (emballage et mécanique par exemple). Les PME représentent l essentiel de l économie bourguignonne : il faut donc les aider à investir, à renforcer leur encadrement, améliorer la formation de leurs salariés et faciliter l accès aux financements néces- 87

88 saires à leur croissance, notamment par une offre de capital-risque dynamique et innovante. Par ailleurs, une politique dynamique d encouragement aux investissements immatériels doit être menée : elle concourra à renforcer la qualité, la promotion et l environnement de l entreprise. L objectif est de mener une politique plus volontariste dans ce secteur en envisageant une approche globale des projets de l entreprise puis en déclinant les outils financiers qui permettront sa finalisation. L Institut du développement des entreprises de Bourgogne (IDEB) pourrait, à ce titre, voir son rôle accru en termes de dynamisme commercial et de prise de décision. Le dispositif actuel de développement économique (fonds d aide au Conseil, recrutement de personnel d encadrement, fonds de développement des PMI, etc.) doit être intégré dans cette approche qui doit s adapter à la spécificité de chaque entreprise. Cette démarche doit être cohérente avec les opérations engagées par le réseau consulaire, notamment dans le cadre d actions collectives. 5 - Le management environnemental Les enjeux économiques actuels mettent clairement en évidence le besoin pour les entreprises bourguignonnes de s adapter aux conditions du marché, en particulier, en développant une image de qualité, propre à la Bourgogne. Aussi, dans ce cadre, il apparaît nécessaire de développer auprès de ces entreprises des actions de soutien visant à concilier : outil de production, qualité et compétitivité. Il s agit donc d accompagner les entreprises vers de nouvelles formes de production, celles-ci se traduisant par : - un plus grand respect de l environnement, l intégration du facteur environnement étant source d économies et de maîtrise des coûts ; - une nouvelle forme de gestion par la mise en place de système de management environnemental de type ISO ; - un positionnement sur de nouveaux marchés, avec l atout d une image de qualité environnementale. Par ce biais, les entreprises bourguignonnes pourront développer une forte image de qualité environnementale spécifique à leur territoire et leur permettant de se battre sur de nouveaux marchés de plus en plus concurrentiels. La démarche de certification de services (qualité et environnement) peut être une réponse adaptée au tissu artisanal : elle mérite d être soutenu. Il appartient donc à la Bourgogne de développer une politique volontariste capable d aider les entreprises bourguignonnes à concilier la maîtrise de l environnement et le développement économique. Le programme PROMETHEE constitue le bon outil pour atteindre cet objectif : il devra être poursuivi et renforcé avec le soutien de tous les acteurs concernés. 6 - Les débouchés internationaux L internationalisation des échanges est une tendance irréversible que le passage à l euro, en 1999, va accentuer. Or, les PME n ont pas toujours les moyens d exporter. Il est donc nécessaire d envisager des partenariats entre les entreprises pour diminuer les coûts de prospection, et apporter un appui aux PME pour les aider à surmonter les obstacles qui subsistent pour l ouverture de nouveaux marchés. La coordination des missions à l étranger avec l appui de grandes entreprises disposant d implantations internationales sera recherchée, en liaison avec les chambres 88

89 de commerce et d industrie et les organisations professionnelles. L objectif est de développer des actions innovantes de recherche de nouveaux investisseurs étrangers, notamment aux Etats Unis et dans l Union européenne, qui puissent développer des emplois, apporter un renouveau de connaissances et de technologie et faire travailler l ensemble des PME locales. Face à ces grandes orientations économiques, il y a également les actions que développe le Conseil régional de Bourgogne à l étranger en liaison avec des structures propres. En effet, la Bourgogne participe à la construction européenne par des coopérations interrégionales, notamment avec la Rhénanie-Palatinat, par une présence à Bruxelles, que la Région souhaite renforcer en coopération avec ses partenaires, et par une participation active aux organismes européens de coopération. 89

90 La qualité du cadre de vie en Bourgogne est aujourd hui unanimement reconnue et mérite une attention toute particulière afin d en faire un véritable atout de développement au bénéfice de l ensemble des bourguignons et de tous les territoires. Pour cela, trois priorités ont été identifiées : - l environnement - la qualité des produits - la valorisation du patrimoine L environnement : un enjeu majeur Les acteurs qui ont participé au processus de concertation lié au Schéma régional d aménagement et de développement du Territoire ont tous évoqué la nécessité de mieux prendre en compte l environnement et le cadre de vie afin de préparer l avenir et préserver, en Bourgogne, les ressources naturelles et les grands équilibres écologiques qui constituent un facteur essentiel du développement régional. Dans ce contexte, les réponses à apporter aujourd hui ne peuvent plus être seulement conjoncturelles, mais doivent, au contraire, s avérer plus structurelles : il est essentiel de privilégier, le plus en amont possible dans les processus de décision, la mise en oeuvre de mesures préventives. Les initiatives à prendre dans ce domaine doivent impliquer l ensemble des acteurs concernés quels que soient leurs niveaux de décision, leurs secteurs de compétence et d activité. Par exemple, les politiques urbaines, même si les villes restent en Bourgogne à taille humaine, échappant aux contraintes des grandes agglomérations, sont des cadres parfaitement appropriés pour intégrer la préoccupation environnementale en faveur d un développement urbain soutenable. De même, l environnement concerne de plus en plus les entreprises. Or, si les plus importantes d entre elles disposent de moyens pour intégrer ces préoccupations, cela est plus difficile pour les petites et moyennes entreprises qui constituent l essentiel du tissu industriel bourguignon. Le programme PROMETHEE, qui associe différents partenaires régionaux, doit être renforcé. En agriculture, la réorientation des aides envisagées dans le cadre de la réforme de la politique agricole commune, notamment en les territorialisant, constitue une réponse possible : il ne s agit plus d augmenter les rendements mais de concilier la rentabilité économique des exploitations avec la préservation des milieux naturels, des paysages, des sols et de la qualité des eaux. Cet objectif doit notamment se concrétiser 90

91 par la réduction et une meilleure utilisation des quantités d engrais et de produits phytosanitaires et la valorisation du potentiel biologique des sols. Au delà de cette intégration de la préoccupation environnementale à tous les niveaux d organisation, il subsiste des priorités essentielles pour faire de la qualité de la vie en Bourgogne un véritable facteur de développement : - la gestion, la préservation et la mise en valeur des ressources naturelles, - la maîtrise de l énergie, - la réduction et la valorisation des déchets, - la mise en oeuvre d une véritable culture environnementale. 1 - La gestion, la préservation et la mise en valeur des ressources naturelles Les paysages, indissociables des milieux naturels qui les composent, constituent un facteur important de l identité régionale. Ils sont le premier motif d attractivité touristique de la Bourgogne et méritent, à ce titre notamment, d être analysés, préservés mais aussi valorisés. Or, ils sont, pour la plupart, menacés de transformations, plus progressives que brutales, susceptibles de mettre en cause leur pérennité et nécessitent donc, tout au moins pour les plus remarquables d entre eux, des mesures de protections particulières. De même, certains milieux naturels, plus que d autres, concentrent des éléments de biodiversité tels qu ils nécessitent des approches spécifiques, comme les vallées alluviales de la Saône, du Doubs et de la Loire (sans oublier la nécessité de conforter les digues existantes pour protéger les zones habitées par exemple), et les zones humides de la Bresse, de la Puisaye... Le concept de Bourgogne Nature, permettant d inclure différentes phases dans la prise en compte des milieux naturels depuis les diagnostics écologiques jusqu aux actions d ouverture aux publics (rôle social et gestion de la fréquentation des milieux naturels), sera renforcé. Ces mesures, pour les paysages comme pour les milieux naturels remarquables, peuvent être contractuelles (pour maintenir une activité agricole compatible avec les objectifs par exemple), financières ou juridiques. Les démarches d inventaire de ces espaces envisagées en 1998 et 1999 devraient permettre d imaginer rapidement des dispositifs appropriés. Mais, indépendamment de ces espaces à haute valeur patrimoniale, il ne faut surtout pas négliger les multiples interventions mineures, qui, globalement, simplifient ou banalisent le paysage (suppression de haies, fermeture de points de vue, extension urbaine mal maîtrisée...), font disparaître des milieux et des espèces (assèchement de mares, de tourbières, retournement de prairies humides, abandon du pâturage et fermeture des pelouses calcaires...). L objectif est, dans ce cadre, d intégrer ces enjeux le plus en amont possible dans la mise en oeuvre des programmes d action, attachés aux territoires et aux hommes qui y vivent. L intégration de ces préoccupations dans les contrats territoriaux d exploitation et les projets de pays est une solution qu il faut soutenir. En utilisant de l ordre de 250 à 300 millions de mètres cubes d eau, les Bourguignons n ont peut-être pas suffisamment conscience de l enjeu majeur qu est la préservation de la qualité de cette ressource. Il est nécessaire aujourd hui, pour des raisons patrimoniales mais aussi économiques, de développer des approches qui privilégient, sur le long terme, des actions de prévention. 91

92 Cette réflexion ne doit surtout pas se limiter aux seules activités agricoles mais concerner également les projets d infrastructures (route et fer) et les zones d activités, par exemple. Par ailleurs, la planification de l occupation des activités humaines sur certains territoires fragiles, comme les périmètres de protection des captages, doit être recherchée avec tous les acteurs concernés. Enfin, dans ce domaine de l eau, un effort significatif doit être entrepris, dans les six prochaines années, pour améliorer considérablement l épuration des eaux usées. Ainsi, les collectivités, qui comptent entre et équivalents-habitants, devront s équiper, d ici fin 2005, d un système de collecte et d épuration des eaux usées : près de 100 stations d épurations sont, en Bourgogne, concernées par ces dispositions. 2 - La maîtrise de l énergie La maîtrise des consommations d énergie est une préoccupation majeure qui passe bien entendu par des choix techniques mais aussi, et parfois surtout, par une modification des comportements des usagers. D importants gisements d économies d énergie existent dans tous les secteurs d activités, y compris dans le secteur tertiaire. Pour cela, il est important de conduire des démarches pour mieux connaître les consommations énergétiques afin de trouver les solutions adaptées aux besoins des entreprises, des collectivités, etc. Ainsi, dans l habitat et le secteur tertiaire, environ la moitié de l électricité est consommée pour la production de chaleur : ces besoins pourraient être satisfaits avec un meilleur rendement par d autres sources d énergies. Les énergies renouvelables représentent en Bourgogne 7 % des consommations : cette proportion peut aisément augmenter, notamment pour satisfaire des besoins de chaleur, en particulier avec l utilisation du bois et de l énergie solaire. Les politiques publiques doivent, dans cette perspective, renforcer leurs interventions dans ces domaines afin d améliorer l organisation de filières solvables, économiquement compétitives par rapport aux énergies conventionnelles. 3 - La réduction et la valorisation des déchets Les réflexions engagées dans le cadre des plans départementaux de gestion des déchets en Bourgogne affichent des objectifs ambitieux de valorisation matière et biologique. Seul le développement des collectes sélectives et des filières appropriées aux différentes catégories de déchets peut apporter des réponses à cette ambition. Toutefois, quelle que soit la solution technique retenue, il est indispensable d évaluer les conséquences environnementales et économiques des choix possibles, notamment pour des équipements lourds et structurants. A ce titre, la mise en place des incinérateurs actuellement prévus dans les plans départementaux devra impérativement prévoir la récupération d énergie et s inscrire dans une réflexion économique intégrant l ensemble des paramètres du bilan global, notamment les données fiscales. De plus, la modernisation de la gestion des déchets se heurte à des obstacles, non seulement techniques et financiers, mais aussi comportementaux. Les efforts à consentir par les pouvoirs publics (et les citoyens) sont considérables : leur efficacité suppose une information en 92

93 amont qui favorise les comportements de tri, et une organisation, en aval, qui assure des débouchés aux matériaux collectés. Dans ce contexte, la collecte et le traitement approprié des déchets industriels banals des artisans et des commerçants, et des déchets toxiques en quantité dispersée produits par les entreprises et les particuliers constituent un des préalables indispensables pour gérer de façon satisfaisante l ensemble de la production. Enfin, la résorption et la réhabilitation des décharges brutes et sauvages doivent faire partie intégrante de cette démarche et mobiliser l ensemble des acteurs publics pour éliminer autant de sites potentiels de contamination des eaux et des sols et d éléments dégradants des paysages. Pour les entreprises, la gestion de leurs déchets représente également un enjeu à la fois économique et environnemental qui nécessite un accompagnement approprié. Les conclusions du Plan régional d élimination des déchets industriels spéciaux, arrêté en 1996, restent, dans ce contexte, toujours valables et méritent une concrétisation accrue (technologies propres, augmentation des quantités valorisées). L ensemble de ces actions devront s inscrire dans le cadre de la répartition actuelle des compétences entre les niveaux local, départemental et régional. 4 - La mise en oeuvre d une véritable culture environnementale Il s agit, avant tout, de disposer d une information plus complète, plus cohérente afin de clarifier le débat public et de faciliter les prises de décision. L Observatoire régional de l environnement de Bourgogne (OREB), depuis 1993, a pour ambition de soutenir cette évolution comportementale. Ses missions, son rôle, son audience doivent être encore accrus. De même, la sensibilisation, l information, la formation sont autant d outils au service de cette préoccupation qu il faut développer à tous les niveaux de la vie. Ils relèvent d une pédagogie à long terme favorisant l appropriation, par l ensemble des acteurs, des logiques qui permettent d en comprendre les enjeux. La mise en oeuvre, en Bourgogne, du dispositif de formation de formateurs à l éducation relative à l environnement (SFFERE) s inscrit dans cette démarche de longue haleine : le principe de cette action doit susciter des initiatives comparables à destination d autres publics (milieu professionnel, associations, élus,...). Enfin, l évaluation des politiques publiques, considérant l ensemble des conséquences, y compris environnementales auxquelles elles conduisent, doivent être généralisées. L introduction de critères spécifiques dans l attribution de marchés publics, la gestion d équipements ou d espaces participent à cette évolution et doit être facilitée. L amélioration du niveau des connaissances, le développement des programmes d observation et les outils de suivi de l état de l environnement concourent à favoriser, dans le comportement des citoyens et des pouvoirs publics, une prise de conscience de la nécessaire intégration de la préoccupation environnementale dans leurs actes. 93

94 La qualité des produits La Bourgogne offre au monde entier l image d une région où la nature est préservée, l accueil authentique et où les produits riment avec plaisir de vivre et naissent du terroir. Cette situation ne doit pas être considérée comme une rente immuable mais nécessite des efforts constants pour rester à la hauteur de cette réputation. La Bourgogne évoque naturellement des vins particulièrement appréciés mais se caractérise également par toute une palette de produits allant de la viande charolaise au fromage d Epoisses en passant par le poulet de Bresse. Une attention particulière doit être apportée aux producteurs pour qu ils pérennisent cette qualité, en structurant les filières, valorisant les labels, assurant la traçabilité des produits (qualité de la matière première, de l outil de production ou de transformation, et du produit fini), accompagnant les efforts de promotion. Dans ce contexte, pour faire face à une demande sociale qui se développe, l agriculture biologique trouve en Bourgogne toute sa place alliant nature et culture. L accroissement de la demande en viande biologique associée à l image charolaise de bovins élevés en mode extensif respectueux des paysages et des milieux naturels, comme du vin biologique, doit interpeller les pouvoirs publics : les efforts entrepris méritent d être poursuivis en faveur de la conversion mais aussi de l accompagnement dans les domaines de l expérimentation et de la commercialisation. Autour de ces produits, comme le proposent depuis de nombreuses années déjà le Comité régional du Tourisme et les Comités départementaux, une offre diversifiée en matière de circuits ( routes des vins par exemple), d accueil (vignes en caves, petites auberges,...) etc, mérite l attention soutenue des pouvoirs publics. La valorisation du patrimoine La Bourgogne a la chance d avoir un nom qui a traversé l histoire, en étant détentrice d un patrimoine riche et diversifié. Des vestiges de villes gauloises aux témoins de la vocation industrielle en passant par les églises romanes et les châteaux, le visiteur découvre, au détour de ses parcours, des sites et des oeuvres qui l incitent à aller plus en avant dans la découverte. Toutefois, sa mise en valeur, et le plus souvent sa réhabilitation, nécessitent des efforts considérables. Par exemple, les canaux de Bourgogne, du Nivernais, du Centre (pour ne citer que ceux là) sont des pôles d intérêt fort pour les touristes : encore faut-il qu ils soient en état d accueillir des bateaux et des randonneurs sur leurs chemins de halage! Les petites cités de caractères (une vingtaine recensée dont notamment Montréal, Noyers-sur-Serein, Semur-en-Auxois, Flavigny, Brancion, Châteauneuf...) réservent aux promeneurs le charme de leurs décors : encore faut-il s assurer du respect de cette authenticité par les évolutions urbaines, agricoles et la réhabilitation des bâtiments! De même, les «villes d art et d histoire» doivent concilier qualité de la vie et développement urbain : elles le méritent. Plus modestement, la mise en valeur des villages bourguignons, de leur patrimoine 94

95 bâti, et de leurs espaces trouve toute sa place dans l opération coeur de village initiée par la Région : devant l intêret suscité par cette démarche, il est indispensable de proroger cette opération. Les projets de monument centré autour d édifices remarquables peuvent également être l occasion d une réhabilitation et d une valorisation bien menées dans le cadre d une réflexion globale. La richesse du patrimoine est pour l activité économique en Bourgogne (artisanat et métiers d art notamment) un atout qu il faut absolument maintenir. Enfin, la Bourgogne est riche d une nature variée offrant, à quelques centaines de kilomètres d aires urbaines densément peuplées, des espaces libres : d une randonnée sur un GR à une partie de pêche dans la Loire en passant par la découverte d une tourbière du Morvan, la Bourgogne-nature est une réalité. Les efforts entrepris, avec les acteurs concernés, pour développer le tourisme pêche, le tourisme équestre, la découverte nature, les sports de plein air, doivent être prolongés et renforcés. Ils assurent le développement touristique de la région toute entière mais permettent également, dans des zones en désertification, le maintien d activités. 95

96 Cette dimension a été particulièrement soulignée dans les travaux d élaboration du SRADT. La création d une Bourgogne du grand large se fonde sur : - la réalisation d infrastructures de niveau européen (cf. chapitre I transports et déplacements ) ; - une ouverture vers les régions voisines, notamment vers la Franche-Comté, mais aussi vers l Ile-de-France et Rhône-Alpes ; - un partenariat européen et international renforcé. Développer les relations interrégionales 1 - Une politique volontariste vers la Franche-Comté Les liens qui unissent la Bourgogne et la Franche-Comté existent depuis très longtemps mais trouvent, aujourd hui, toute leur importance dans la mesure où ils concernent plus particulièrement, autour de la Saône, des espaces en fort développement. Pour cela, plusieurs éléments de rapprochement peuvent être évoqués : les grandes infrastructures comme le TGV Rhin-Rhône, l amélioration et l accélération de la ligne Dijon - Dole - Lausanne, la mise en complémentarité des aéroports Dole- Tavaux et de Dijon Bourgogne international. le développement de l Université, des Centres de recherche et des CHU en évitant les doublons et en spécifiant les pôles d excellence de chacun notamment pour ce qui concerne les formations BAC + 5, l acquisition d équipements lourds, les partenariats européens. la réalisation d un schéma de cohérence, dépassant le seul territoire Saône-Rhin dans son périmètre et ses finalités, et mettant en valeur : - les complémentarités entre les villes : Dijon - Besançon - Dole- Lons-le-Saulnier - Beaune - Chalon - Mâcon - Communauté urbaine Le Creusot - Montceaules-Mines - des dessertes ferroviaires cadencées, des pôles d échanges et un schéma logistique global incluant Dijon, Pagny, Perrigny, Chalon, Mâcon. - les complémentarités villes-campagnes prenant en compte: pays, villes d appui, agglomérations - grands espaces de loisirs, espaces naturels à protéger - schéma de vélo-routes - aménagement touristique des canaux - reconquête du patrimoine naturel et urbain 96

97 une politique concertée avec la Suisse concernant les infrastructures (TGV Rhin- Rhône, RN57 Besançon - Vallorbe, liaison Poligny-Vallorbe), la promotion touristique et l accueil d investisseurs. une coordination des politiques de promotion touristique en améliorant le partenariat entre les deux Comités régionaux de tourisme et en imaginant des produits communs valorisant les spécificités des deux régions : (patrimoine urbain et viticulture, tourisme vert...). 2 - Des forces centrifuges transformées en atouts a) Le Sud de la Bourgogne Au delà de la nécessaire approche territoriale il semble impératif d améliorer, en concertation avec la Région Rhône-Alpes, la desserte ferroviaire Mâcon - Lyon, la desserte de Roanne vers la gare TGV de Montchanin et de soutenir la réalisation du barreau Paray-le-Monial - Roanne qui fait partie de la diagonale Hambourg - Gibraltar b) Le Nord de la Bourgogne L influence de l Ile-de-France est une chance à saisir. Toutefois, certaines opérations de partenariat doivent être envisagées comme : le développement de l antenne universitaire de Sens - Auxerre en concertation avec le rectorat, l Université de Bourgogne et les Universités du Bassin parisien ; l étude des plates-formes logistiques liées à l A19 - A5 ; le renforcement des capacités d accueil, tant pour les habitants que pour les entreprises (actions foncières, schéma directeur); l amélioration de la desserte ferroviaire Auxerre - Sens - Paris ; le développement du Val-de-Loire : - la valorisation de l A77, notamment en connectant mieux l espace rural aux diffuseurs prévus - l accélération de la ligne Paris - Montargis - Cosne - Nevers. comportant l étude d un TGV pendulaire Paris - Clermont- Ferrand - la mise en oeuvre d un schéma d aménagement du Val-de-Loire avec le Cher - le renforcement des pôles de Cosne et de la Charité (villes d appui), Nevers (Contrat d agglomération) 3 - Des interdépendances croissantes avec l Auvergne, le Centre et la Champagne-Ardenne a) le Centre et l Auvergne La gestion des relations entre la Nièvre, la Saône-et-Loire et ces régions peut s inscrire dans le cadre du schéma de cohérence du Val-de-Loire, en mettant l accent sur la protection et la valorisation de la Loire, sur le tourisme, sur les interdépendances qu exercent Cosne et Nevers sur une partie du Cher (lycées, CFA, commerces etc.), sur le canal de Briare et sur des complémentarités entre les villes (Nevers, Bourges, Moulins). De même, la RCEA est un axe majeur concernant, notamment, les relations entre la Saône-et-Loire et l Allier. La promotion de l axe Bourges - La Charité-sur-Loire - Auxerre et Troyes est un enjeu important, dans ce contexte, pour les prochaines années. b) la Champagne-Ardenne Selon la demande des acteurs locaux concernés qui s exprime actuellement, il sera utile d engager le processus de création d un Parc naturel régional interrégional Chatillonnais - plateau de Langres. De même, des coopérations universitaires 97

98 dans le domaine de la viticulture et de l agro-alimentaire doivent être renforcées. Enfin, les relations du Chatillonnais vers l A5 doivent être améliorées. De même, que celle entre l Yonne et l Aube. Renforcer les partenariats européens et internationaux Dans cette optique, il est indispensable que la Bourgogne soit présente auprès des institutions européennes : la création d une antenne de la Bourgogne à Bruxelles avec les Chambres consulaires, en partenariat avec Rhénanie-Palatinat, semble donc nécessaire pour : les langues étrangères pour les étudiants et les lycéens s inscrit pleinement dans cette démarche. Le positionnement géographique de la Bourgogne est un atout indéniable qui doit mieux permettre l accueil d investisseurs internationaux (avec Bourgogne Développement) en dégageant notamment une offre foncière importante le long du réseau autoroutier, notamment l A6. Enfin, les flux de transit internationaux touristiques sont trop denses en Bourgogne pour ne pas être valorisés en appuyant notamment les projets de pays qui concourent à l animation de l autoroute pendant les périodes estivales et en incitant les touristes à passer une nuit en Bourgogne (convention avec la SAPRR par exemple). - l information - le soutien aux projets bourguignons (fonds structurels, initiatives communautaires, appels à projets, réseaux transeuropéens, recherche-développement, agriculture). La création d un Info Point Europe, qui pourrait délivrer une information générale sur les différents programmes, sera préconisée en complémentarité avec l Euro Info Centre géré par les chambres consulaires. De même, il est important de développer Bourgogne International avec le réseau consulaire, pour mieux affirmer sa vocation économique et culturelle avec le Comité régional du Tourisme et Bourgogne Développement, et renforcer sa présence à Mayence, Prague et Cracovie. Les échanges d étudiants avec les universités européennes seront multipliés notamment à l université de Bourgogne, à l EN- SAM et dans les grandes écoles. L utilisation massive des nouvelles technologies d information et communication et 98

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